Charlotte Rampling © Bettina Rheims
Maison de la Photographie de Lille 18, rue Frémy 59000 Lille France
« Sur la planète des stars la personnalité de Charlotte Rampling n’a cessé d’être entourée de ce mystère que reflète l’étrangeté énigmatique de son regard. Après avoir marqué de son empreinte le cinéma, le théâtre, et la chanson, Charlotte Rampling dévoile sa relation originale avec l’univers de la photo.
Pour son propre travail centré sur sa vie intime, Charlotte Rampling ouvre les pages de son album consacrées à la petite enfance, à ses adolescents qu’elle a vu grandir, images qui expriment un hymne à la vie, et aussi l’appétit de ses voyages vécus en Extrême-Orient à l’époque où la Chine n’était pas encore une escale très fréquentée. Du côté des photos qu’elle a inspirées et pour la première fois rassemblées, on découvrira celles de Cecil Beaton, Bettina Rheims, Helmut Newton, Alice Springs, Paolo Roversi, Peter Lindbergh, sans oublier Pierre et Gilles, chacune contenant sa part de surprise et de choc - comme c’est également le cas pour Juergen Teller - .
Enfin au niveau des autoportraits choisis dans les collections de la Maison Européenne, Charlotte Rampling a retenu notamment ceux de Larry Clark, Ralph Gibson, Marie-Laure de Decker, Duane Michals…
Une musique originale faisant l’objet d’une installation sonore a été spécialement conçue par Jean Michel Jarre pour cette exposition. »
Henry Chapier
Charlotte Rampling, Paris 1982 © Helmut Newton
Charlotte Rampling est née le 5 février 1946 au Royaume-Uni.
Fille d’un militaire également champion olympique d’athlétisme en 1936, elle fait sa scolarité en France, à Fontainebleau, où vit sa famille.
De retour en Angleterre, et après des débuts en tant que mannequin, elle se produit dans des spectacles de music-hall, fait quelques apparitions au cinéma (Le Knack... et comment l’avoir) et prend des cours d’art dramatiques.
La mort brutale de sa sœur sera pour la jeune femme une épreuve bouleversante. Elle quitte son pays natal, direction l’Italie où elle fait la rencontre de Luchino Visconti, pour qui elle tourne son premier rôle important dans Les Damnés.
S’enchaînent alors des films qui révèlent l’actrice au grand public (Portier de nuit, Point limite zéro, Dommage qu’elle soit une putain), avec des rôles troubles, ambigus et inquiétants. Son regard singulier et sa beauté magnétique confèrent à ses personnages un côté énigmatique et obscur, lui permettant d’incarner une rescapée de camp nazi, une héritière séquestrée, une femme fatale (Adieu ma jolie), une juriste séductrice (Le Verdict), une bourgeoise amoureuse d'un chimpanzé (Max mon amour)
Le charme opère avec Woody Allen, Sidney Lumet, Boisset, Lelouch, Ozon… Sa carrière internationale l’amène pourtant à s’installer en France dans les années 1970. Après un premier mariage avec l’acteur Bryan Southcombe, Charlotte Rampling épouse Jean-Michel Jarre, avec qui elle aura un enfant. Leur mariage durera jusqu’en 1997.
En 2000, son interprétation dans Sous le sable la propulse à nouveau sur le devant de la scène et en 2001, Charlotte Rampling se voit récompensée par un César d’Honneur pour l’ensemble de sa carrière, puis par le prix européen de la meilleure actrice pour Swimmimg Pool. Récemment, elle s’est illustrée aussi bien dans des comédies (Embrassez qui vous voudrez), des thrillers (Lemming), au théâtre (Petits crimes conjugaux), dans des films hollywoodiens (Basic Instinct 2) ou d'auteurs (Vers le Sud).
Charlotte Rampling - Paris, 1986 © Alice Springs