© Photographie du tournage, Freaks, 1932. Collection Praloran, Zurich
Musée de l'Elysée, Lausanne Avenue de l'Elysée 18 1006 Lausanne Suisse
Le Musée de l’Elysée présente différentes approches des collections photographiques à travers trois expositions inédites.
Howard Greenberg, Collection
Du 21 septembre 2012 au 6 janvier 2013
Depuis plus de trente ans, Howard Greenberg exerce le métier de galeriste. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des piliers de la scène photographique newyorkaise. Si l’importance de son rôle de marchand est connue de tous, sa passion de collectionneur, plus confidentielle, s’exprime pour la première fois au grand jour. Patiemment construite au cours des trente dernières années, la collection Greenberg rassemble plus de 500 photographies et se distingue par la qualité des tirages. Environ 120 œuvres sont présentées pour la première fois au Musée de l’Elysée.
L’exposition révèle les différents intérêts d’Howard Greenberg, depuis l’approche esthétique moderne des années 1920-1930 avec des œuvres d’Edward Steichen, Edward Weston ou de l’école tchèque jusqu’aux photographes contemporains tels que Minor White, Harry Callahan et Robert Frank. La photographie humaniste est particulièrement bien représentée avec, entre autres, Lewis Hine et David Seymour. Une importante section est consacrée aux photographes de la Farm Security
Administration, témoins de la Grande Dépression des années 1930 tels que Walker Evans, Dorothea Lange. Surtout, la collection montre l’influence de New York dans l’histoire de la photographie du XXe siècle : l’architecture, la vie urbaine sont retranscrites dans les images de Berenice Abbott, Weegee, Leon Levinstein, Lee Friedlander.
Souhaitant rendre sa collection privée accessible à un large public, Howard Greenberg a choisi le Musée de l’Elysée, dont il salue le travail et l’importance, pour exposer sa collection.
L’exposition est une coproduction du Musée de l’Elysée et de la Fondation Henri Cartier-Bresson.
Catalogue
Un catalogue est publié à cette occasion aux Editions Steidl, 224 p., 145 planches, entretien d’Howard Greenberg avec Sam Stourdzé. La publication a reçu le soutien du Cercle des Amis du Musée de l’Elysée.
Commissaires
Sam Stourdzé et Anne Lacoste, Musée de l’Elysée et Agnès Sire, Fondation Henri Cartier-Bresson
Dorothea Lange, Cueilleur de coton saisonnier, Eloy, Arizona, 1940 © Library of Congress. Courtesy Collection Howard Greenberg
Henri Cartier-Bresson, Séville, Espagne, 1933 © Henri Cartier-Bresson/Magnum Photos. Courtesy Fondation HCB et Collection Howard Greenberg
Freaks, La monstrueuse parade
Du 21 septembre 2012 au 6 janvier 2013
Le réalisateur américain Tod Browning (1880-1962) se distingue par son goût pour l’étrange. En 1932, il réalise son film culte, Freaks, inspiré par la nouvelle de Clarence Aaron « Tod » Robbins. L’intrigue se passe dans l’univers du cirque et est jouée par de véritables acteurs infirmes. A sa sortie, le film provoque d’immenses scandales.
Rapidement, Freaks est censuré, remanié, raccourci, parfois retiré de l’affiche, et même interdit dans certains pays. Il faudra attendre les années 1960, lors de sa diffusion au festival de Cannes, pour que Freaks soit enfin acclamé et devienne une référence pour des artistes tels que Diane Arbus ou David Lynch.
Le Musée de l’Elysée présente une sélection d’une cinquantaine de tirages argentiques d’époque du film, rassemblés par Enrico Praloran, collectionneur zurichois.
L’exposition est accompagnée d’un livre édité par IDPure, environ 96 pages, une cinquantaine de planches et un texte de Tom Cull.
La publication a reçu le soutien du Cercle des Amis du Musée de l’Elysée.
Commissaires
Sam Stourdzé et Anne Lacoste, Musée de l’Elysée
Photographie du tournage, Freaks, 1932. Collection Praloran, Zurich
Luciano Rigolini, Concept Car
Du 21 septembre 2012 au 6 janvier 2013
Né en 1950 au Tessin, l’artiste Luciano Rigolini s’intéresse à la photographie vernaculaire et interroge ce mode de représentation du réel. Il collectionne avec une affection particulière les images neutres d’objets ou de mobilier urbain, dénuées de toute présence ou trace humaine, telles que les clichés réalisés pour les catalogues de documentation commerciale ou industrielle.
Avec Concept Car, Luciano Rigolini décline le thème de la voiture. Collectionnées, trouvées sur Internet, présentées telles quelles ou largement retravaillées et fortement agrandies, les photographies de Luciano Rigolini révèlent une dimension esthétique aux qualités sculpturales, picturales et métaphoriques tout en suggérant une réflexion sur notre manière de voir ou de percevoir les images.
L’exposition Concept Car présente quatre séries, dont Surrogates : 125 photographies de pièces détachées de voitures de collection et de véhicules industriels récupérées sur eBay. Surrogates sera présentée simultanément au Centre culturel suisse à Paris et fait l’objet d’une publication coéditée par le Musée de l’Elysée et le Centre culturel suisse, avec le soutien du Cercle des Amis du Musée de l’Elysée.
Commissaires
Sam Stourdzé et Anne Lacoste, Musée de l’Elysée
Document industriel, 1978. Courtesy Luciano Rigolini. Collection Musée de l’Elysée, Lausanne