
© Marko Zink
Galerie K 21 rue de la République 64500 Saint-Jean-De-Luz http://associationk.over-blog.com
Mois de la photo 2012 Maison européenne de la Photographie 5/7 rue de Fourcy 75004 Paris France
Il y a une infinité de façons de prendre une photographie...
Dans les photographies de la série Swimmer les vêtements sont comme suspendus dans l’eau translucide. À travers leur posture, le temps est figé alors que notre imagination réenclenche le compte à rebours. Sous cette position paradoxale où l’image fixée donne mouvement à notre imagination, ses photographies prennent tout leur sens.
Chaque image est une figure de style, une sorte d’oxymore visuel qui confronte plusieurs contradictions sous un seul regard.
© Marko Zink
Dans Burka, on peut y voir une danseuse cristallisée dans son propre mouvement. La notion de vie et de liberté est ici omniprésente, à travers un vêtement qui peut représenter l’enfermement. Dans d’autres images, chacune des robes figées laisse deviner le corps qu’elle vient de quitter. Les chaussures en mouvement au fond de la mer semblent être encore habitées. On cherche les jambes pour y trouver la silhouette de notre imagination.
La composition joue avec la présence et l’absence, le corps est suggéré et reste fantomatique. Ces scènes à l’aspect quasi-onirique nous révèlent des réalités essentielles. La Burka porte la couleur du sang, c’est à la fois la couleur de la vie et de la mort. D’un rouge vif, elle flotte et danse au cœur d’un bleu turquoise telle une vision utopique de la liberté. Elle devient ce drapeau, cet hymne à la liberté en travestissant ses contradictions.
Il y a une infinité de façons de prendre une photographie... et il y a celle de Marko Zink...
Nazim Kadri
© Marko Zink