© Stefan Koppelkamm
Goethe Institut de Paris 17 avenue d'Iéna 75016 PARIS France
Mois de la photo 2012 Maison européenne de la Photographie 5/7 rue de Fourcy 75004 Paris France
Le photographe berlinois Stefan Koppelkamm s’est toujours intéressé dans son œuvre photographique, à ce qu’il y a derrière les images. Au-delà de leur fonction et de leur esthétique, il s’intéresse aux traces visibles et invisibles, aux marques et empreintes que l’homme laisse sur les choses et l’environnement.
Dans « Boire, manger, parler », il associe le visuel au sonore : comment entendons-nous les diverses villes, comment se transforme notre cadre acoustique tout au long de l’année ? En fréquentant les restaurants et les cafés, il s’est demandé si le mélange de voix et de bruits est identique partout, ou si nous pouvions deviner à l’oreille, dans quel lieu géographique, social nous nous trouvons.
© Stefan Koppelkamm
Par la combinaison des photographies de lieux, vides de présence humaine, avec des sons originaux, il s’attache à l’information qui manque entre image et son, et que celui qui regarde ou écoute doit compléter par la force de son imagination. C’est seulement par les voix et le bruit, qu’on se fait une idée (presque illusoire) de l’atmosphère d’un lieu.
Cette stratégie conforte l’idée selon laquelle la photographie réduit de beaucoup la réalité. Ce qui se superpose à notre perception visuelle de l’environnement – toutes les associations subjectives, les préjugés et les projections – distancie la prétendue réalité d’une manière qui nous la rend ainsi probablement supportable.
© Stefan Koppelkamm