©Visa pour l'image
Depuis douze ans, l’Association Nationale des Iconographes organise les lectures de portfolios pendant la semaine professionnelle du Festival International du Photojournalisme “Visa pour l’Image - Perpignan”, et reçoit ainsi plus de 300 photographes de tous horizons pour les conseiller et les orienter. À l’issue du festival, l’ANI réunit un jury pour choisir trois lauréats parmi ses “coups de coeur”. — Pour la troisième fois, un lauréat reçoit un prix ANI doté de 5 000 € par PixPalace lors de la soirée de projection du mercredi 5 septembre 2012, pour l’encourager dans son travail. — Les trois lauréats seront ainsi exposés à la Galerie du bar Floréal, , tirée par PICTO en octobre 2012 pour la 9 ème édition des Visas de l’ANI.
Mischa friedman:
Mourir de la tuberculose en ex-Union Sovietique
La tuberculose est une maladie mortelle, particulièrement en ex Union Soviétique. Les patients qui souffrent de tuberculose sont de plus en plus difficiles à soigner du fait que cette maladie est devenu extrêmement résistante aux médicaments. Les organisations sanitaires constatent que les populations touchées par cette épidémie ne prennent pas conscience de la gravité de cette maladie et tardent à se manifester auprès des médecins. Peu éduqués à réagir à la maladie, les malades non traités contribuent à la propagation de ce fléau. Souvent stigmatisés par leur entourage, abandonnés par leur famille, ils se retrouvent alors dans des «cliniques prisons» dépourvues de moyens suffisants pour les traiter. Nombre de patients sont aussi infectés par le virus du sida, conséquence d’une extreme précarité qui engendre bien souvent l’absorption de drogues et des rapports sexuels non protégés. Mal soignés, livrés à eux même, la plupart abandonnent tout espoir de retrouver une «vie normale» et sombre dans la dépression. Le taux de mortalité dans ces établissements sont très élevés.
©M.FRIEDMAN
Colin Delfosse:
Kazakhstan: Sary Shagan Polygone
A la chute de l’Union soviétique en 1991, les 70 années du régime en déroute ne se sont pas évanouies du jour au lendemain. Au Kazakhstan, terrain d’expansion naturelle de la puissance russe, les vastes steppes peu peuplées offraient un terrain d’expérimentation propice à l’armée rouge. Dans ce pays large comme quatre fois la France, l’héritage soviétique prend une forme bien spécifique et lourde de conséquences : les polygones.
Les polygones sont des zones militaires s’étalant sur des milliers de kilomètres carré, où l’armée soviétique testait et améliorait son armement : missiles balistiques, bombes nucléaires, armes biologiques ou chimiques. Sary Shagan et Semipalatinsk furent respectivement des zones de test pour les missiles balistiques et les bombes nucléaires.
Aujourd’hui encore des recherches scientifiques et militaires y sont parfois menées. Mais c’est surtout l’impact de ces polygones sur les populations locales qui pose problème. Les conséquences sont multiples : pollutions massives, populations déplacées, conflit d’intérêt entre Russes et Kazakhes, et des menaces de radiation qui pèsent sur des centaines de kilomètres. Les habitants de ces zones vivent sur cet héritage portant les stigmates de la guerre froide : ils y arrachent le métal aux sites militaires abandonnés pour le revendre. D’autre meurent des radiations dues au manque de prévention. D’autres encore tentent de regagner des terres moins hostiles.
©C.DELFOSSE
J-M Lopez
Les enfants de la famine
A l’Est du Guatemala, dans la région appelée «Le corridor sec», plus d’une cinquantaine d’enfants sont morts de malnutrition, conséquence de la famine. La sécheresse a détruit les récoltes de blé et de grains, ressources essentielles pour ces populations. Environ 50000 familles se sont retrouvées dans une situation critique, accentuée par l’extrême pauvreté déjà existante. La malnutrition chronique altère considérablement le développement physique et mental des enfants. Cette sous-alimentation entraine des séquelles irréversibles qui handicaperont ces enfants à l’âge adulte. Les médecins et enseignants des organisations publiques et institutions privées, ainsi que les O.N.G, surveillent la santé des communautés indigènes les plus isolées. Ils ont la responsabilité de distribuer de la nourriture à la population et de détecter les cas de malnutrition les plus sévères.
©J-M.LOPEZ