Je?ro?me Tisne?: ©Nus 1, 96 x 120 cm 2012
Galerie Pascal Gabert 11, bis rue du Perche 75003 Paris France
La Galerie Pascal Gabert présente sa deuxième exposition de Jérôme Tisné intitulée « Nus ». Cette exposition est une série de photographies en atelier, à la lumière du Nord dans les mêmes conditions que les premiers photographes. Les photographies sont, pour la plupart blanches sur blanc ou noires sur noir, faites avec une chambre photographique 20x25 cm sur film Polaroïd couleur.
Dans l’atelier de Jérôme Tisné
Au grand jour, au Nord, l’immense atelier de Jérôme Tisné s’ouvre à la beauté. La lumière est au centre, est le centre : «Je tiens à retenir la lumière, où que j’aille», dit Jérôme Tisné, «la lumière a une température de couleur», dit-il encore. La lumière, pour lui, est une cause, il la défend où il passe, il cherche, à l’infini, l’accord entre le ciel et la terre, entre la réalité et le rêve, «entre les actes», bien sûr.
Accords, Variations, Inventions, son travail répond à ce qu’écrit Novalis : «Le monde est rythme, qui a le rythme a le monde». Jérôme Tisné est photographe, on peut penser qu’il est un peintre – visuellement, où serait la différence? A l’oeil, de près, peut-être, ou au toucher, au contact et au poids de la matière. Mais ici, dans son atelier, aujourd’hui, Jérôme Tisné apparaît comme le peintre de ses photographies. Certaines d’entre elles (96 x 120), il les montre, en oblique, sur l’un des murs, les autres (40 x 50), sont posées sur de longs tréteaux devant les fenêtres.
Toutes sont des Nus, en apparence blancs et noirs, mais le blanc n’est pas si blanc, ni non plus le noir, et la lumière – lignes de soleil, de flamme –, filtre parfois, légère, très légère. Et le Nu est un corps – pas de visage –, un corps de dos ou de profil, un corps debout, silhouette altière, un corps enlacé sur soi, d’un mouvement, ou d’un geste. Autour du corps, sur le corps, grâce au corps, la beauté se déploie.
L’atelier de Jérôme Tisné est une maison qui semble agrandir l’image, et donne à chaque objet sa profondeur de champ. Partout des verrières et leurs habits, des rideaux blancs, noirs, et des baies vitrées avec leurs cadres, dessinant des ombres pour l’accueil des lumières. Au fond de l’atelier, un appareil veille : la chambre des films Polaroïd (20 x 25), la mère de toutes les apparitions.
Yvonne Baby
J’ai toujours rêvé devant les images des studios de photographie avec les toiles pour filtrer et orienter le sens de la lumière, les divers objets un peu barbares servant a empêcher la tête des modèles de bouger, c’est sans doute cette importance donnée à la lumière qui, très jeune, quand j’ai décidé de devenir photographe à déterminé mon style.
La lumière est tout. Si la source lumineuse est petite et forte, l’image sera contrastée et dure, si la source est grise, voilée et très étendue, les couleurs seront plus exactes, l’image plus douce, c’est très important, on peut changer le sens d’une image,d’un visage avec a qualité et le sens de la lumière.
Jérôme Tisné
Jérôme Tisné : ©Nus,40 x 50 cm 2012