Leigh LEDARE, Double Bind Diptychs,©2012 Leigh Ledare et mfc-michèle didier
mfc-Michèle Didier 19 rue de la Senne 1000 Brussels, Belgium 1000 Bruxelles Belgique
Double Bind,
double anniversaire, double exposition
1 maison d’édition, 25 ans, 38 artistes, 54 productions éditées
1 galerie, 1 an, 8 expositions, 26 productions présentées
Vingt-cinq années se sont écoulées, vingt-cinq années de productions de livres d’artiste, de vidéos d’artiste, de films d’artiste, de multiples d’artiste, d’installations d’artiste, de multiples collaborations et une première année d’expositions à Paris.
A cette occasion, aucune exception ne viendra confirmer la règle de la maison d’édition : mfc-michèle didier demeure engagée auprès des artistes et de leurs productions en publiant un nouvel ouvrage, Double Bind.
Pour marquer ce double anniversaire, mfc-michèle didier a choisi de collaborer avec l’artiste américain Leigh Ledare. L’artiste utilise tour à tour la photographie, les documents d’archives, le texte, les tabous... pour questionner à la fois les rapports humains, les relations sociales et le médium photographique lui-même. Tout comme Larry Clarck, dont il a été l’assistant pendant plusieurs années, Leigh Ledare s’attaque à certains sujets sensibles.
Leigh LEDARE, Double BindHusbands,©2012 Leigh Ledare et mfc-michèle didier
Après avoir défrayé la chronique avec Pretend You’re Actually Alive, un travail dans lequel il documente la sexualité extravertie de sa mère, il explore avec le projet Double Bind l’intimité du couple en le mettant à l’épreuve du triangle amoureux. Double Bind se construit à partir de deux séries photographiques constituées au cours de deux séances de travail successives qui réunissent l’artiste et son ex-femme, Meghan Ledare-Fedderly, puis Meghan et son nouveau mari, le photographe Adam Fedderly. Ces deux archives photographiques, à la fois mystérieuses bien que reposant sur un principe de voyeurisme assumé, font l’objet d’un des trois volumes constitutifs de Double Bind.
Double Bind se construit à partir d’un protocole établi par Leigh Ledare. Il organise, à deux mois d’intervalle, deux séances de travail de trois jours. Elles réunissent, dans un premier temps, l’artiste et son ex-femme, Meghan Ledare-Fedderly, dans une chambre d’hôtel isolé de la campagne new-yorkaise. Puis, dans un second temps, se retrouvent au même endroit Meghan et son mari actuel, le photographe Adam Fedderly.
Cette nouvelle publication donne lieu, à la galerie mfc-michèle didier, à l’exposition Double Bind inaugurée, en présence de l’artiste, le jeudi 13 septembre 2012, de 18h à 21h à l’occasion du vernissage commun des Galeries du Haut-Marais.
Cette exposition amène également mfc-michèle didier à reconstituer dans l’espace isolé de la chambre d’un hôtel parisien le pendant confidentiel de l’exposition présentée à la galerie selon un mode plus conventionnel. Double Bind donnera donc lieu à une double exposition.
Leigh LEDARE, Double BindDiptychs,©2012 Leigh Ledare et mfc-michèle didier
Leigh Ledare
Leigh Ledare, né en 1976 à Seattle, utilise les procédés de la photographie et de la vidéo, tout comme Larry Clarck dont il a été l’assistant pendant plusieurs années. Les similitudes entre les deux artistes ne s’arrêtent pas à l’emploi de ces médiums. Leigh Ledare est lui aussi sensible aux sujets justement... sensibles.
Son travail Pretend You’re Actually Alive, publié et présenté par Andrew Roth à New York en 2008, s’attaque à la question délicate des rapports entre mère et fils à travers sa sexualité. La mère de Leigh Ledare devient pendant presque dix années le modèle du photographe. Non pas celui d’une figure maternelle mais celui d’une femme à la sexualité très affirmée.
Leigh Ledare dérange, questionne, surprend parfois, choque sûrement. Le spectateur n’est pas le seul à être déstabilisé, l’artiste se place lui-même dans une position peu confortable lorsqu’il documente sa vie intime et celle de ses proches.
La présentation du travail de Leigh Ledare suscite systématiquement de vives réactions de la part du public et de la presse, conséquences des tabous qu’il soulève, des transgressions et des provocations avec lesquelles il joue. Les thèmes qu’il aborde nous concernent tous, il défraie donc la chronique aussi bien à New York qui voit ses premières expositions, notamment au MoMA/PS1, qu’aux Rencontres d’Arles en 2009 et 2010, à Moscou au Garage Center for Contemporary Culture, ou plus récemment à Los Angeles à The Box.