Charleroi 2010 © DAVE ANDERSON
Centre d'art contemporain de la Fédération Wallonie-Bruxelles 11, avenue Paul Pastu 6032 Charleroi (Mont-sur-Marchienne) Belgique
Le Musée de la photographie du Centre d'Art contemporain de la Fédération Wallonie-Bruxelles propose le parcours de trois photographes qui ont en commun la célébration de l'esthétisme, partout où il se trouve.
Dave Anderson. Charleroi
C’est après l’exposition «Rough Beauty» consacrée à Vidor, une ville mal-aimée du Texas que le Musée de la Photographie, en partenariat avec le CPAS de Charleroi, a proposé à Dave Anderson de réaliser un reportage photographique sur Charleroi, s’inscrivant dans le cadre des missions photographiques initiées par le Musée pour conserver la trace d’une ville en pleine mutation. A l’opposé de Bernard Plossu, attiré par le ring et le décor urbain, Dave Anderson s’est tourné vers ce qui est la richesse de Charleroi, ses habitants et la mosaïque qu’ils composent, mais aussi les lieux et les travaux témoignant de ces années de transition décisives pour la métropole sambrienne. Un regard humaniste, efficace et direct, sans préjugé ni faux-semblant, servi par une grande maîtrise de la couleur et de la
composition, un reportage photographique qui dit toute sa tendresse et son espoir en une ville passionnante qui cherche un second souffle. Ce sont près de 120 photographies qui composent l’exposition.
Charleroi 2010© DAVE ANDERSON
Aurore Dal Mas. Ultima
Suite à la réfection complète, en 2010, des résidences de l’Ile de Comacina (Italie) menée par Wallonie-Bruxelles International, des artistes ont à nouveau occupé les lieux de juin à septembre 2011. La photographe belge Aurore Dal Mas était parmi les auteurs sélectionnés. Elle nous livre le fruit de son travail : Ultima. A propos de la série Ultima, Aurore Dal Mas nous confie : «Les photographies de la série Ultima évacuent les personnages, les indices de temps, de lieu et l’anecdotique, pour aller vers des images plus universelles, voire archétypales. Leur point commun est qu’elles montrent des paysages supérieurs à l’être humain, que ce soit en taille, en temps, en force. Elles sont, au-delà de l’esthétique, une réflexion sur la nature profonde de l’être humain, une forme de métaphore méditative.» et de poursuivre : «Ultima, c’est une mise au diapason qui va dans le sens de la vie : exigeante, authentique, spontanée - presqu’inhumaine, dans ce qu’elle a d’inconnu.»
Ultima, 2011© AURORE DAL MAS
Magali Koenig. Milieu de rien
L’œuvre de Magali Koenig s’est construite au gré de ses voyages. Géorgie, Sibérie, Russie, Cuba et bien d’autres contrées viennent rythmer comme des récits, ses images du quotidien qu’elle archive et collectionne depuis bientôt 30 ans. A propos du travail de Magali Koenig, Nicolas Couchepin écrit ceci :«Les photographies de Magali Koenig représentent rarement des personnes. Et pourtant, on pourrait presque dire que ce sont des portraits. Quelqu’un vient sans doute de passer par là, juste avant le déclic. Ces lieux qui semblent fraîchement abandonnés, ces espaces voués au désenchantement, ces paysages à la fois immenses et remplis de cachettes, sont investis de toute l’émotion de la vie qui se déroule, hors cadre, juste avant, juste après». Et de poursuivre sur la série Milieu de rien «Les photos de Magali Koenig montrent des tas d’endroits proches et lointains ; ils ont tous en commun d’être à la fois familiers et abandonnés, et de représenter des milieux de rien qui vous ramènent au milieu de tout. On y entre, on tombe dedans, on a la sensation de voler, on sent l’odeur du Soleil sur les plumes, on se dit qu’il nous arrive quelque chose, et à la fin, on ne sait plus si le bonheur s’appuie sur la nostalgie, ou si c’est le contraire.»
Moscou Russie 2001© MAGALI KOENIG