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Carole B. expose « Une Histoire du Blues »

Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Expositions

Vote. Times Square, New York. Des sirènes, des oiseaux, des vrombissements, un hélico, une manif… et un message. On est en 2008 © Carole B.
Expositions du 18/6/2012 au 28/7/2012 Terminé

Les Voisins 14 rue de Capri 75012 Paris France

« Une Histoire du Blues » à la rencontre d’une Amérique, en route vers les racines.

« Au départ il y a une musique, une émotion, une sensualité, une sorte d’incantAtion, quelque chose qui vous transporte au sein de votre histoire et vous emmène à la rencontre de l’histoire, de ses mythes, ses légendes. Partant de cette émotion, j’ai cherché l’origine de cette musique qui me fait vibrer, me tient éveillée, me parle de la vie, de ses joies, de ses difficultés, de l’amour, des frustrations, du plaisir pur, de la mort, du labeur.

J’ai écouté le son d’aujourd’hui le rap, le jazz, le rock, le blues, la country et suis partie à la source, sur la route ; vers le Blues du Delta, en passant par la country, le zydeco et toutes leurs influences européennes.

J’ai choisi de descendre le Mississippi à l’inverse des pèlerins, poètes conteurs du sud qui préféraient le remonter en quête d’un jour meilleur dans ces villes du Nord, cosmopolites, libérées en partie de l’oppression raciale et du joug d’une population sur une autre.

 

Think. Aretha Franklin. Coney Island, New York Une jeune femme vend des pin’s représentant l’Afrique © Carole B.

 

Guidée par l’art et les vies d’Armstrong, Billie Holiday, Buddy Guy, BB King, Bohnny Cash, Ray Charles, Aretha Franklin, Robert Johnson, Son House, Sonny Boy Williamson, Skip James, CJ Chenier, Taj Mahal, Seasick Steve, Dylan, j’ai atterri à Bew York , Harlem, le Bronx, Coney Island, Broadway...

Puis j’ai entamé un voyage : point de dépat : Chicago, la ville, l’architecture, la course vers la modernité : le Blues électrique.

J’ai ensuite suivi la direction de St Louis, Illinois par la route 66 pour prendre un bus Greyhound et arriver à Nashville, sorte d’Hollywood de la musique américaine folk : la country, le rock, le blue grass où tout se joue encore dans les mêmes salles, les mêmes bars, les mêmes studios d’enregistrement au doux enchantement diffusé quotidiennement par la radio locale, qui distille l’histoire de cette ville musique et avec elle celle d’une partie des Américains.

 

Walkin’My Baby Back Home. Nathalie Cole, Nat King Cole. Harlem, New York. Ici on vit, on se souvient… Mais gare aux regards trop insistants vers les coiffeurs… © Carole B.

 

En fin de journée, en gare de Nashville j’ai attendu un autre bus vers Memphis, Tennessee, à la croisée des chemins, frontière entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest : le Blues et le Rock, Beale Street ou la seule rue des Etats-Unis quasi interdite aux blancs à l’époque, où le destin de tant d’étoiles de BB King Lucille, sa guitare à Elvis et Graceland sans oublier Martin Luther King et le motel où il fut assassiné devenu musée des droits civiques, s’est joué. Le temps semble arrêté, comme ce savoir-faire si particulier : la fabrication des guitares Gibson.

Au petit matin, après trois heures de patience débarque enfin cette espèce de paquebot roulant : le train Amtrak, qui m’a fait traverser la Louisiane, les champs de coton puis de cannes à sucre, destination la Nouvelle-Orléans, dépravée, envahie de fêtes et de spiritisme où les fantômes des ancêtres et des morts plus récents hantent la ville de bout en bout : le jazz avec Louis Armstrong entre autres et où tout a commencé. Port commercial depuis toujours, cette ville a assisté aux premiers arrivages d’esclaves, de colons, d’immigrés, on trouve ici l’Afrique, l’Europe, les Antilles, les Caraïbes, l’Amérique Centrale et les nouvelles générations décomplexées.

 

Singin’ the Blues. George Gerschwin. Central Park, Manhattan, New York Comment évoquer Manhattan, sans Gerschwin... © Carole B.

 

Théâtre d’évènements extrêmes le poids de son histoire confère parfois à cet endroit une chaleur et des odeurs étouffantes enivrées que les orages spectaculaires ne suffisent pas à rafraîchir. Je ne peux m’empêcher d’évoquer cette légende de la musique qui est morte ce jour-là quand j’étais à la Nouvelle-Orléans : Mickael Jackson.

Me revoilà, enfin, sur la route vers les Indiens et les Cajuns des bayous célébrés par James Lee Burke entre autres : Houma et ses plantations, Henderson et le bassin de l’Atchafalaya : le zydeco, l’accordéon, des paroles en français.

 

He Got Game. Public Ennemy. Heights of Manhattan, New York Le sport et la musique sont très souvent liés. He Got Game, film de Spike Lee © Carole B.

 

Le temps reste suspendu comme cette mousse espagnole accrochée aux cyprès dans les marécages habités de multiples yeux rouges guettant : les alligators.

Janvier : retour à New York : concert de jazz avec vue, hockey bien frappé, neige et vent coutumiers... Après ma dose musicale, je pars sur l’asphalte direction Washington : la musique, l’art toujours, mais la vie aussi et ses symboles historiques et actuels. Lincoln, la Maison Blanche , le pouvoir et son capitole... une avenue dédiée aux musées, comme un Disneyland de la culture où les Indiens apparaissent tout de même un peu comme des sauvages, et puis ses restos et ses prix à l’européenne, ouf un bar concert cajun !...

Le froid, les kilomètres, malgré les diners si réconfortants, j’ai besoin d’une pause : Philadelphie ou Philly : berceau jazz, soul, rap, Coltrane et les Gangstas ! Une ville multicolore aux murs recouverts de fresques gigantesques évoquant la vie, la musique, la nature... Je n’ai de cesse de fredonner « Streets of Philadelphia », je ne faisais que passer, il fait moins 5°C et pourtant je m’arrête, je flane chez un disquaire, dans ces rues à échelle humaine, au milieu des arbres et des gratte-ciel, je repasserais au retour, c’est sûr.

 

Singin’ the Blues. George Gerschwin. Manhattan, New York C’est la saison des inscriptions scolaires. Tout est bon pour attirer le futur étudiant, même du grunge en costume cravate… © Carole B.

 

Mon voyage est loin d’être terminé : je souhaite rejoindre la Californie Los Angeles, San Francisco, le rock, la surf music, en traversant le Texas : la country, le blues, les influences mexicaines et remonter vers Seattle, le Grunge. Puis il y a les Indiens dans les Appalaches et ceux forcés de migrer dans les grandes plaines au-delà du Mississippi il y a bien longtemps : leur musique traditionnelle, son évolution vers le Blues avec Jan Michael Looking Wolf Reibach par exemple.

J’ai choisi de présenter mon travail en diptyque :

D’un côté les lieux, espaces, architectures, évocateurs, symboles des états du blues, en tentant de rendre ces images intemporelles tant par l’aspect graphique (moyen format, cadre) que par la couleur accentuée par le traitement croisé ; et d’un autre côté des portraits tout aussi éclectiques et édifiants concernant les visages, les métiers, les générations qui gravitent autour de cette musique ; ils sont en noir et blanc dans ce même souci d’intemporalité. Le contexte vous est donné par les légendes, dans tous les sens du terme, objectives et subjectives que je propose sur ces images.

 

It Don’t Mean a Thing if It Ain’t Got That Swing. Duke Ellington. Harlem, New York. Tu rêves de vivre un peu Harlem. Ne bouge pas ; cette femme-là, avec ses longs cheveux gris elle te vient te chercher sur le trottoir, elle t’invite à rentrer, te sert des plats maisons maintenus au chaud sous l’aluminium : il faut tout manger, elle ne rapportera rien, elle te présente aux habitués, te promet une soirée authentique, aux sons des reprises chaleureuses des chansons Billie Holiday… © Carole B.

 

Et enfin ce travail se regarde autant qu’il s’écoute c’est pourquoi je joins une playlist soit seulement 5 morceaux à passer tout de suite, soit vraiment un ensemble qui m’a guidée, et continue de m’insprirer dans cette histoire du blues : à la rencontre d’un espace/d’une vie, d’une Amérique, en route vers les racines. » Carole B.

 

Tighten Up. The Black Keys. Manhattan, New York © Carole B.

 

Photos et vignettes © Carole B.


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