© Denis Darzacq, Série Act
Le mercredi 6 juin 2012, le jury présidé par Esther Woerdehoff, présidente de l’association Gens d’images, s’est réuni à la Bibliothèque nationale de France et a décerné le Prix Niépce à : Denis Darzacq
Chaque année depuis 1955, le Prix Niépce, « Goncourt de la photographie » distingue l’œuvre d’un photographe français confirmé et âgé de moins de 50 ans (les photographes étrangers peuvent concourir s’ils résident en France depuis plus de trois ans). MK2, mécène du Prix Niépce, assure sa dotation. Marin Karmitz remettra un chèque de 8 000 euros au lauréat.
Le Prix Niépce est soutenu par la Bibliothèque nationale de France, le Ministère de la Culture et de la Communication et par l’atelier Label Image. La Bibliothèque nationale de France, partenaire de Gens d’images, a accueilli le jury pour les délibérations et pour la proclamation du lauréat, en présence de son président, Bruno Racine, et de Sylvie Aubenas, directrice du département des Estampes et de la photographie.
Denis Darzacq est né en 1961, il vit et travaille à Paris.
Il a été Laurèat du prix Altadis en 2000 et a reçu le Premier prix du World press photo 2007, catégorie : « Stories » Arts & Entertainment (La Chute).
"Je suis photographe depuis plus de vingt cinq ans. Diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, j'ai commencé, dans les années 80, par être photographe de plateau pour le cinéma puis par suivre la scène Rock Française. Très vite, j'ai collaboré avec la presse, notamment avec le quotidien Libération, mais aussi Télérama, les Inrockuptibles et le Monde.
À partir de 1995, je me suis orienté vers un travail photographique plus personnel en privilégiant les expositions et l'édition de livres photos. Je suis représenté par la Galerie VU depuis 1997 et par la Galerie Laurence Miller à New York depuis 2009.
Mes photographies mettent en scène des personnages réels dans des environnements du quotidien. Un corps dans un décor: il s'agit de rendre compte d'une prise de position, à la fois physique et métaphorique, dans un cadre donné. J'essaye de faire vibrer les lignes de tension entre individualité et corps social.
De jeunes urbains de banlieue, des amateurs de techno alternative ou des danseurs de hip hop opposent leur force physique et leur virtuosité au décor déprimant et coercitif d'un monde standardisé. Ces personnes qui se situent à la marge de notre société, sont mes principaux sujets d'intérêts.
Avec Act, tout en me situant dans la continuité de mes travaux précédents, je m'intéresse cette fois à des corps en souffrance et disgraciés, des personnes en situation de handicap. Il est moins, dés lors, question de performance physique, mais d'une interrogation plus complexe sur la place de la différence dans notre société."
Vignette : © Denis Darzacq, Série Act