© Stéphanie Rougé
Galerie Photo 12 14 rue des Jardins Saint Paul 75004 Paris France
La série exposée a été réalisée avec un Iphone (pour être plus précis, plusieurs Iphones, chacun étant plus performant que la version précédente).
«J’ai toujours été fascinée par les aéroports. Toujours. Mon homme me demande souvent pourquoi je tiens absolument à arriver quatre heures en avance quand nous partons en voyage. Il a du mal à se faire à l’idée que pour moi, ces quelques heures à l’aéroport et dans l’avion sont le voyage. Avant et après ca, il n’y a que le retour à la réalité – peu importe qu’elle soit douce ou rude - elle est réelle.»
«Derrière les portes vitrées, sur les tapis roulants, aux comptoirs, dans les salons privés, dans les soutes à bagages, sur les escalators, devant les dutyfree, dans les longs couloirs, sur les sièges en plastique, sous les écrans de contrôle, au poste de commande, sous les hublots, derrière le rideau à plis, sous la couverture rouge, le temps s’efface et l’espace se distend au rythme de l’apesanteur… C’est de cet entre-deux permanent et éphémère qui m’intrigue – Paris, France – New York, NY – 2010 cette sensation que juste pour ces quelques heures on peut être rien, personne, ou n’importe qui. Il ne s’agit pas de changer de peau mais plutôt d’intégrer cet espace temps changeant, de devenir cette non-réalité éternelle, de se frotter à l’état de non-être. Enfin devenir un grand tas de vide, une masse de rien, une transparence. Tout est possible alors.»
© Stéphanie de Rougé / Courtesy Galerie Photo 12
© Stéphanie de Rougé / Courtesy Galerie Photo 12
Photographe française installée à New York depuis 2006, elle enseigne à l’International Center of Photography et travaille pour des magazines prestigieux comme Le Monde Magazine, Images Magazine, ELLE, Io Donna, Esquire. Elle travaille notamment en freelance pour The New York Times.
Photos et vignette © Stéphanie de Rougé / Courtesy Galerie Photo 12