
© Mémorial de la Shoah
Mémorial de la Shoah 17, rue Geoffroy–l’Asnier, 75004 Paris France
Un million et demi d’enfants juifs de moins de 15 ans ont été assassinés en Europe durant la Shoah. Le fondement de cette mise à mort des victimes ne repose que sur le crime d’être né et sur lui seul.
Heinrich Himmler dans un discours prononcé à Posen en octobre 1943 déclare : « Je ne me sentais en effet pas le droit d’exterminer les hommes […] et de laisser grandir les enfants qui se vengeraient sur nos enfants et nos descendants. Il a fallu prendre la grave décision de faire disparaître ce peuple de la terre. »
Fillette juive allemande à son arrivée au camp de réfugiés de Harwoc, Angleterre, 2 décembre 1938 © Mémorial de la Shoah/CDJC
Femmes et enfants hongrois jugés inaptes au travail conduits à la chambre à gaz n°4 du camp d’Auschwitz-Birkenau. Birkenau, Pologne, mai 1944. © Yad Vashem
Dès le début des persécutions mises en place par les nazis et leurs collaborateurs, la plupart des enfants basculent d’un monde protégé, celui de leur famille, dans un monde inconnu, auquel malgré leurs souffrances ils doivent faire face : exil, exclusion, enfermement, peur, faim, isolement, assassinat. Leur sort, quel que soit le pays d’Europe dans lequel ils se trouvent, relève de situations particulièrement dramatiques. Pourtant, dès 1938, des réseaux et des individus se mobilisent pour tenter de les sauver, en les cachant par exemple, ou lorsque les sauver était impossible, en leur procurant un entourage affectif, pédagogique ou moral.
De ces enfants, il nous est parvenu des lettres, récits, journaux, dessins ; témoignages intimes et spontanés, ô combien précieux et d’une incroyable maturité, de leurs espoirs, de leurs luttes, de leurs sentiments, laissés avant le silence. La Shoah vue et perçue par les enfants qui en ont été victimes : telle est l’approche qui a été choisie et qui est développée à travers ces documents. Ils sont la base, parmi d’autres écrits, photographies et films d’époque, de l’exposition proposée par le Mémorial de la Shoah, pour évoquer le sort et les actes des enfants qui ne sont plus, mais aussi de ceux qui ont survécu.
Israel et Zelig Jacob sur la rampe du camp d’Auschwitz-Birkenau avant la sélection, Pologne, mai 1944. © Mémorial de la Shoah/CDJC.
Photos et vignette © Mémorial de la Shoah