© FX Combes
Pour sa deuxième exposition personnelle Entre-monde(s) à la galerie, F.X. Combes présente une nouvelle série d’images. Il poursuit, ainsi, sa réflexion picturale sur les limites du médium photographique en utilisant ses réflexes de peintre afin de créer ses compositions à partir de références photographiques issues de sa production. Par un détournement organisé des lumières, il recompose une image : entre réel et virtuel, entre peinture et photographie, entre ombre et lumière... Entre-monde(s).
« Nous croyons toujours percevoir la ville comme un corps solide imperturbable, immuable dans sa fixité. Aucune masse, aucun volume cependant ne résiste aux mutations et aux métamorphoses imposées par les variations lumineuses et encore moins au regard en quête de sa quintessence. S’approprier la ville la nuit, aux heures où lumières et singularités surgissent tout en déplaçant le cliché photographique d’une réalité formelle, documentaire, narrative à des niveaux où les volumes, les lignes, les repères s’estompent et les couleurs vibrent, cristallisent l’indicible, l’invisible."
© FX Combes
Le cliché en basculant dans l’image échappe à une époque, une identification de l’espace urbain pour entrer dans une fiction, un imaginaire, une abstraction picturale qui rend compte du sens intime, sensible de la ville, de ses vides, interstices et palpitations coutumières, régulières ou fugitives, quoi qu’il en soit confondantes. La rencontre d’ombres de lumière avec une surface dure renvoie à une autre densité ou fluidité de l’élément. Elle marque d’empreintes révélatrices les états et les manifestations insolites, impalpables et singulières, résultats de l’écart recherché vis-à-vis des modèles habituels de représentation de la cité.
Dans l’immobilité des masses architecturales, l’image poussée jusqu’à sa forme abstraite recherche, provoque l’écart nécessaire à l’exacerbation, exaltation de ses textures en aplats, vibrations et dédoublements. Lignes, formes et couleurs reconfigurent alors une trame aux nuanciers subtils et timbres flottants, révélatrice de ce qui est enfouie dans l’intériorité de la ville et engageant dans une temporalité dilatée, une dimension mythique ». Christine Coste
San Francisco © FX Combes
Photos et vignette © FX Combes