
Centre culturel ukrainien 22 avenue de Messine 75008 Paris France
Considérée comme l’un des berceaux artistiques et culturels européens, l’Ukraine a toujours été reconnue dans le monde pour son immense richesse artistique, qu’elle soit ancestrale ou contemporaine.
De Kiev à Odessa, de Lviv à Donetsk, l’héritage culturel de l’Ukraine est vaste, et occupe tous les terrains de l’art. c’est pour continuer à faire découvrir au monde entier l’art ukrainien, que plusieurs personnalités et acteurs importants du monde de l’Art, ont pris l’initiative de créer la Fondation UART.
A l’occasion de son lancement et de l’ouverture de ses bureaux à Paris, la Fondation UART présente, du 31 Mai 2012 au 30 Juin 2012 au Centre Culturel Ukrainien, une grande exposition qui s’intitule “Fertilité”, dotée de grands noms de peintres contemporains, de photographes et des céramistes, des figures reconnues de la sphère artistique ukrainienne.
Lesya Malskaya, 1973
Diplômée de l’académie de la Photographie de moscou (NIFKI), cette jeune artiste passionnée est devenue en quelques années une figure emblématique de la photographie Ukrainienne.
© portrait : Lesya Malskaya
Qu’elle saisisse des visages ou encore des perspectives d’acier parallèles et froides, noires et blanches que dessinent les architectures métalliques pris en contreplongée, dans sa collection «My Steel», c’est bien l’esthétisme qui prédomine dans toute son œuvre.
La technique photographique, visuelle et chromatique de cette jeune artiste est totalement maitrisée. «My Steel», avec ses contreplongée lumineuses, appelle le spectateur à porter son regard toujours plus haut, toujours plus loin, vers une fenêtre bleue, vers le ciel, vers l’après. «Common Loss», présenté dans cette exposition, illustre bien la variété, et la liberté artistique de cette immense artiste, ouverte à tout, en réception de tout, et qui capte tout.
My Steel © Lesya Malskaya
Ces œuvres, shootées dans des endroits très originaux pour son héros, mettent en scène un pingouin en prise avec le monde extérieur. Toujours dans sa recherche d’exploration et de compréhension de ce qui l’entoure, Lesya, grâce à l’allégorie du pingouin, propose une immersion dans la problématique de la réalisation de soi dans le monde des possibles.
Se servant d’un humour désarmant et presque enfantin, elle met ainsi en scène ce pingouin de taille humaine, à la tête inclinée, lui conférant ainsi une image de désespérance, plongé dans un monde qui lui est étranger.
Common Loss © Lesya Malskaya
Ce héros statique, passif, complètement décalé nous interroge sur l’absurdité de nos vies, de nos choix, de nos orientations. Que désire-t- on ? Sommes-nous à notre place ? Sommes-nous en accord avec ce qui nous entoure ? Quels choix avons-nous ? Le spectateur voit et comprend alors la confusion, la solitude, le décalage, jusqu’au mal- être; il comprend aussi qu’il est parfois difficile de trouver un lien avec la modernité, la vitesse, le sens d’une vie réussie, le sens du monde qui nous entoure.
Le Pingouin de Lesya, qui évoque fiabilité, naïveté et pureté, pose des regards ingénus et naïfs sur son environnement. cette mise en situation (dans la nature, dans un casino devant une machine à sous, dans un centre commercial) évoque notre relation au monde, ainsi que son absurdité.
Depuis avril 2005, les œuvres de Lesya Malskaya ont fait l’objet d’expositions à Moscou, Kiev, Londres et New York.