© Antonin Borgeaud / Courtesy Galerie Olivier Robert
Galerie Olivier Robert 5, rue des Haudriettes 75003 Paris France
« Cela pourrait commencer comme une fable mystérieuse, intrigante : l’histoire d’un homme, mi-homme mi-femelle, qui décida un jour de peindre avec des perles. (…)
La nouvelle exposition de Bili Bidjocka à la galerie Olivier Robert (17 mars – 28 avril 2012) s’inscrit paradoxalement dans un certain espace de la peinture. (…) Que ce soit sur une série de sérigraphies sur verre, ou sur des toiles de peinture et de perles mêlées, on devine la silhouette d’un homme au chapeau. La figure se dérobe sous des apparats de couleurs, les formules magiques, s’évanouit dans un reflet indistinct. Le néon renvoie à l’histoire immédiate, le fauteuil à la mythologie grecque. Peu importe. Les oeuvres résonnent comme des indices. S’il les délivre comme des extraits d’une histoire plus grande, plus intime, plus actuelle, il transpose dans un monde contemporain segmentant, écartant, assimilateur, les interrogations qui ont formé notre histoire culturelle.
On pourrait évoquer la pluralité maîtrisée des médiums utilisés, la délicatesse du choix des textes, la fascinante construction du tissage de chaque pièce, la rigueur dilettante nécessaire au façonnage de la pensée ; tout ce qui se cache, se trame, attend. Tout ce qui s’attire vers un même point de frottement. Ou alors se laisser aller à la rêverie d’une écriture infinie, composition perpétuelle, qui raconterait l’histoire de cet homme, mi-homme mi-femelle, qui décida un jour de peindre avec des perles ». Extraits du texte de Benjamin Bianciotto dans le cadre de l’exposition personnelle de Bili Bidjocka à la galerie.
© Texte : Benjamin Biancotto