© Riowen Redoux
Visages et couleurs du Japon est un univers photographique recréé par la magnifique rencontre de deux artistes : Riowen Hedoux et Giovanni Tiné.
Couleurs du Japon
« La couleur, que ce soit dans les paysages marqués par les saisons, dans l’architecture traditionnelle ou dans les villes illuminées par les néons, remplit l’espace visuel japonais. Elle est à tel point omniprésente qu’elle influence la perception de l’atmosphère des lieux. Tantôt riche dans sa diversité et sa quantité, elle inonde d’informations celui qui n’y est pas familier, tantôt douce et monochrome, elle favorise la détente et la méditation. Cette force visuelle s’est imposée à moi qui suis habituellement plutôt attiré par la représentation en noir et blanc. C’est donc au travers de la couleur que j’ai cette fois souhaité mettre en image le Japon. Les photographies exposées ont été prises dans différents lieux, à différentes heures et saisons. Sans prétendre à l’exhaustivité, elles font états de différentes couleurs et ambiances que l’on peut être amené à voir. Chaque image constitue un exemple du rôle joué par la couleur dans l’iconographie du Japon ». Riowen Hedoux
Portrait du Japon
« Ce projet m’a amené à des endroits, à des rencontres où les silences se mêlent aux bruits, la réalité à l’irréalité. Le voyage, c’est connaitre, gouter, échanger, c’est aussi tenter de percer le mystère. Dans mon travail la personne est depuis toujours le point focal. On dit que la vie est un voyage, et j’ai voulu arrêter l’instant où ma trajectoire croisait celle des autres. Le portrait devient alors réellement une image de l’instant où la vie, le temps s’arrêtent ; l’instant entre deux battements de cœur. J’ai choisi de travailler en plan américain, car il est le plus évocateur de silence. Un silence, finalement, où la personne s’exprime sans que le contexte la domine. Tous les éléments passent au deuxième plan. La personne seule est le réceptacle d’expérience, de vie, du passé, du présent, des vécus différents, parallèles et opposés, des moments romantiques, intenses peut être. Pourtant la composition austère leur permet de garder la distance. Les gens y paraissent à la fois proches de nous et éloignés, la seule émotion s’en dégageant est celle que le spectateur y projette. Les personnes gardent leur secret. Là où le regard est présent, le visage est caché. Même le sourire est un masque. L’ouverture est éphémère. Dans cet instant le temps s’arrête, mais le voyage, lui, continue » . Giovanni Tiné.
© Giovanni Tiné