Claire, 1994 © William Ropp
Maison Européenne de la Photographie 5, 7 Rue de Fourcy 75004 Paris France
William Ropp présente, à la Maison Européenne de la Photographie, une sélection d’environ 20 photographies ponctuant 20 années de travail. De l’obscurité révélatrice du studio aux vastes étendues africaines, en pas- sant par les villages du Mexique, ici, ailleurs, partout, il détaille les fils d’une obsession pour l’homme dépouillé de ses artifices, pour la chair sombre et difforme du désir, pour l’enfance inquiète, immobile dans l’embrasure de la porte.
La scénographie particulière des images de William Ropp, provient, à l’origine, du théâtre où il a fait ses premières armes avant de co-fonder la compagnie « Théâtre X ». Cette expérience de direction d’acteur acquise, le sujet, dans son univers, est alors guidé de l’obscurité vers lui-même, un autre lui, un possible. La photographie intervient comme une machine à capter les rêves, à prendre en compte une autre réalité.
De ces images, dont on ne peut plus lire l’apport dominant, il ressort des personnages déifiés, magnifiés, d’autres embaumés. Cette petite fille aux yeux glauques interrogatifs, par exemple, posant fat dans une robe du 19ème, prise en photographie couleur dans un cadre classique. Est-ce un regard ironique de la part du photographe ?
Trop d’affection dans le regard de William Ropp, qui a toujours puisé dans les autres arts pour créer sa photographie propre. Il semble cette fois, s’être réapproprié un concept auquel il devait logiquement aboutir. Avec cette série photographique, couleur, se révèle de l’écho du temps, des techniques successives, tout simplement, de la toile de maître.
Vignette et images : © William Ropp