Galerie mor charpentier 8, rue Saint-Claude 75003 Paris France
Le titre de cette exposition renvoie à la distinction opérée au 18ème siècle par l'architecte anglais Christopher Wren entre beauté naturelle et beauté ordinaire. "La beauté naturelle est géométrique, respecte les notions d'égalité et de proportion, elle renvoie à une uniformité parfaite. La beauté ordinaire, quant à elle, est engendrée par l'usage quotidien et puise son caractère dans les aspérités générées par la routine".
Les notions de proportion, d'uniformité et de pureté de l'architecture moderniste ont été progressivement altérées par les changements tant politiques que naturels liés au temps qui passe. L'ambition curatoriale de cette exposition est d'interpréter cette transformation non pas comme un échec mais comme une forme singulière de beauté générée par la routine. Elle vise aussi à initier un dialogue entre des artistes occidentaux et latino-américains, entre le Premier Monde et son miroir déformant qu'est l'Amérique Latine.
Au travers de langages différenciés, les artistes participant à cette exposition vont réinterpréter la dimension imprévisible du modernisme et réinvestir les espaces géographiques et mentaux que cette doctrine a naguère habités. Les vestiges fantomatiques de l'âge d'or du modernisme se transforment ainsi en terrain de jeu d'artistes qui, au gré de leur pérégrinations imaginaires, se réapproprient cette utopie envolée.
Artistes : Alexander Apóstol, Milena Bonilla, José Dávila, Laura Gannon, Terence Gower, Pablo León de la Barra, Mateo López.