Vignette : © Laurent Camus
Un proverbe chinois avait donné son titre à l’exposition de Laurent Camut présentée en 2007 au Centre Iris pour la photographie : Qui a peur des fantômes, ne sait regarder la nuit. Quatre ans plus tard, Laurent Camut semble apporter une nuance à ce premier constat : «there is a light»... «il y a une lumière»... Tout aussi poétique, ce titre reste sibyllin, mystérieux comme la galerie de portraits inédits de cette série.
Le portrait est au cœur du travail de Laurent Camut. Après le dessin, il pratique la photographie depuis l’âge de vingt ans, trouvant en elle les réponses à ses exigences techniques et artistiques. Sa rencontre avec les personnes handicapées, dans un centre de jour, est déterminante dans son engagement artistique et humain. La confiance acquise de ses modèles depuis quinze ans lui permet de révéler toute leur intériorité, leur profondeur et leur humanité. Il nous invite à arrêter notre regard sur eux, à les reconsidérer sans référence à leur environnement psychiatrique, la démarche de Laurent Camut ne se situant pas dans le champ du reportage.
Vignette : © Laurent Camus