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En république Tchèque, les néos nazis manifestent violemment contre des quartiers ou vivent des Roms. En Hongrie, des attaques ont lieu contre des villages roms, causant la mort de plusieurs d'entre eux. En Slovaquie, des villages traditionnels roms sont promis à la destruction par la volonté de politiciens locaux désireux de se débarrasser de cette population. Pour toutes ces raisons, les Roms espéraient trouver dans "le pays des droits de l'homme" un meilleur accueil.
L'espoir a été déçu…
Le 30 juillet 2010, le président de la République annonce lors d'un discours prononcé à Grenoble une politique d'expulsion massive à l'encontre des populations roms, les désignant comme étant à l'origine d'un certain nombre de problèmes sécuritaires. Médecins du Monde, avec beaucoup d'autres, avait dénoncé le caractère stigmatisant et infondé de ces déclarations. L'association avait en particulier souligné les effets désastreux de ces expulsions répétées sur la santé et l'accès aux soins d'une population déjà très fragilisée par des conditions de vie déplorables.
Un an après, les Roms sont toujours considérés comme des citoyens de seconde zone en France, perçus par les pouvoirs publics non plus comme des personnes en grande précarité mais, par un effet de glissement, comme une menace. Les expulsions de camps Roms, ininterrompues, s'inscrivent dans la continuité d'une politique mise en place depuis déjà plusieurs années. Les équipes de MdM à Bordeaux, Lyon, Marseille ou Strasbourg alertent déjà sur la préparation d'une nouvelle vague d'expulsion massives cet été. Une situation qui génère de véritables crises sanitaires et des difficultés énormes pour subvenir aux besoins les plus élémentaires.
Une exposition coproduite par Médecins du Monde.
Vignette: © Alain Keler/MYOP