Maison des Cultures de Saint-Gilles 120 rue de Belgrade 1060 Bruxelles France
Neuf photographes issus de la même école de photo se réunissent afin de vous faire découvrir leurs dernières créations.
L'exposition présente les créations de Robert Baum, Pauline Bertholet, Marianne Dardenne, France Dubois, Lorette Grignard, Katherine Longly, Jean Poucet, Raphaëlle Schotsmans et Martin Ward. Neuf photographes, autant de vision du monde, autant de questionnements, autant de modes d'expression à travers un même médium. Leur regard souvent tendre et parfois sévère donne aux spectateurs de nouveaux éclairages sur notre société.
Robert Baum, Kyoto vs Chicago
Kyoto et Chicago offrent le même spectacle d'un urbanisme obsédé par l'automobile-reine, peuplées de parkings "fantômes". De ces lieux, de ces espaces vidés de toute substance sociale, refusés à l'habitat, il ne se dégage aucun âme. Le vide seul s'impose. Un vide néanmoins réfléchi, pensé et balisé pour l'automobiliste : quelques traits au sol, barrières ou piquets sont là pour le guider, pour lui rappeler les règles à suivre et souligner qu'il doit s'y soumettre. Véritables nécroses du tissu urbain, parfois flanquées d'un toit en tôle et de "clôture-obstacle", elles excluent l'Homme de sa propre ville, le dépossèdent de son lieu de vie, de son espace vital.
© Robert Baum
Pauine Bertholet
Ces images sont inspirées du monde de l'enfance, monde du jeu, de la gourmandise, de l'amitié et de petites choses simples de la vie. Les enfants ont eu la possibilité de s'exprimer, de laisser cours à leur imagination,...ils font partie intégrante du processus de création. Pauline aime mettre en scène des portraits où la caresse du bonheur de vivre vient émouvoir le spectateur.
© Pauline Bertholet
Marianne Dardenne
Les nombreuses rencontres, les expositions visitées, tout est matière à nourrir un travail personnel en plein développement pour Marianne Dardenne. Les images présentées ici font partie d'un travail en cours dont le sujet est la ville traitée comme un personnage à part entière. La superposition de plusieurs prises de vue exprime la coexistence de plusieurs mondes parallèles, réels et imaginaires.
© Marianne Dardenne
France Dubois, Pieces of Unconsciousness
"S'agirait-il d'une rétrogression vers la part d'enfance en nous, que l'enfance dans cette motion se présenterait comme ce qu'il y a de plus actuel. Biographique, le résiduel des chairs et du souvenir des chairs s'irise, aujourd'hui même, au contact de cette ère pendant laquelle le nom ne nommait pas encore. Nous étions cependant perçus et percevant. Nous faisions corps, dans le hors-jeu de la raison, avec l'illimité. A présent, que sont devenus les corps mutés? Des blocs. De percepts et d'affects. Et il semble évident que l'artiste cherche, à travers la pose, à suggérer ci et là un peu de mélancolie. Ce qui trans-apparaît, par delà les blessures, c'est la nostalgie du corps perlaboré vers un peu pus de paix et de tranquilité. Comme si la chair était chair de l'innocence, et neuve à chaque fois pour toutes les fois."
Kang Byung K
© France Dubois
Lorette Grignard, Rêves de Femmes
A travers ces portraits de femmes différentes, Lorette Grignard cherche en chacune d'elles ce qui leur permet d'aller de l'avant, de s'épanouir, de se trouver. Elle s'identifie à ces femmes car elle a un besoin vital de trouver sa place et pense que le rêve est un passage vers la réalité!
© Lorette Grignard
Katherine Longly, Déjeuner sur l'herbe
Il s'agit d'une recherche picturale menée à l'aide d'une "toycamera", dans laquelle Katherine Longly expérimente entre autres la double exposition à la prise de vue. Chaque image est empreinte d'une poésie colorée et subtile, et invite à plonger dans ce petit monde qu'elle nous livre et qu'elle nous laisse approprier.
© Katherine Longly
Jean Poucet, Mode vs. Glauque
Je suis plus attiré vers le reportage photographique, mais j'ai eu envie de me lancer dans un autre style. Issu d'une culture Punk et films d'horreur, j'ai voulu faire de la photo de Mode dans un univers sombre et glauque.
Je remercie mes modèles (qui ont été très patient(e)s et quoi ont eu parfois froid!) et les personnes qui m'ont entouré pour réaliser cette série.
© Jean Poucet
Raphaëlle Schotsmans, A serial Killer story
Qu'est)ce qui peut bien pousser un homme à tuer son prochain, à le torturer? Ils ne ressentent ni remords, ni regrets. Au contraire, ils osnt fiers de leur "oeuvre", et je pense qu'on a tous au fond de nous une part d'ombre, mais sommes nous tous des tueurs en série en puissance? J'ai à travers ces photos voulu pénétrer fictivement dans la tête d'un de ces tueurs et le suivre au bout de l'horreur. Oserez-vous en faire autant? Si oui: Bon voyage!
© Raphaëlle Schosmans
Martin Ward
Martin Ward nous présente ici le résultat de la rencontre de corps en mouvement avec des projections vidéos au hasard de son oeil d'homme passionné et impliqué.
"Le choix de travailler sur des corps en mouvement et nus de femmes comme matrice de ces images projetées est un choix d'homme, fasciné par le corps des femmes, qui se plait à les sublimer en les ornant de tatouages lumineux, de textures, de jeu d'ombre et de lumière...jouer à intégrer et laisser son empreinte sur le corps d'une femme est une expérience forte et enrichissante, ou le hasard de la rencontre entre les mouvements du corps, l'évolution constante de l'image vidéo projetée et le point de vue instantané du photographe, peut créer ces instants magiques que j'aime capturer dans mon aventure photographique...."
© Martin Ward