© Vincent Munier
MUSÉUM-AQUARIUM DE NANCY 34, rue Sainte-Catherine 54000 Nancy France
Le muséum-aquarium de Nancy a déjà montré par le passé son intérêt pour le mélange entre l’art et la science (Salon national des artistes animaliers en 2007 ; 2 mois, 2 artistes en 2008). L’art animalier est remis à l’honneur en 2011 avec sa nouvelle exposition De crépuscule en crépuscule (2 juillet 2011- 30 avril 2012).
des œuvres de Vincent Munier, photographe, seront mises en lumière par les mots de Pierre Pelot, écrivain, et par les collections du muséum-aquarium. Ce mélange original, mis en scène par le muséum-aquarium, donne une exposition subtile tout en ambiance lumineuse, traduisant à travers cette atmosphère onirique une sensibilité particulière et une relation fusionnelle avec la nature.
Parcours photographique, De crépuscule en crépuscule vous propose de cheminer sur les pas de Vincent Munier, photographe lorrain. Photographies singulières, ambiances rares, crépusculaires. Lumières du matin ou lumières du soir. Une même esthétique parcourt l’exposition. Un Cerf qui surgit derrière un bosquet, un harfang qui se tapit dans la neige, un Loup d’abyssinie qui part en chasse… Instants de vie, d’ici ou d’ailleurs, l’animal est saisi dans son environnement. Les paysages lorrains se trouvent sublimés par ceux du Grand Nord et d’Afrique et tous les repères sont effacés. De crépuscule en crépuscule, des forêts vosgiennes à la toundra norvégienne, des neiges nordiques aux steppes africaines, il n’y a qu’un pas, une même démarche, un même crépuscule.
De crépuscule en crépuscule, au petit matin ou à la tombée de la nuit, ou comment apprendre à s’arrêter, comment apprendre à observer…
Cette exposition vise à mettre en avant les richesses naturelles de la Lorraine en montrant des photographies originales d’espaces naturels et d’espèces fragiles. La nature locale est ainsi sublimée par les images du photographe qui a su saisir toute l’âme et la poésie de notre région, qui a su saisir les reliques d’espaces naturels préservés grâce aux réserves naturelles régionales. Ce travail « local » est ensuite mis en perspective par le biais de photographies prises dans d’autres régions du monde, mais partageant toujours cette même lumière, cette même magie, si intenses dans le travail de Vincent Munier. Aussi, le visiteur pourra-t-il s’apercevoir que la Lorraine recèle de merveilles naturelles pour qui sait observer, que de la Lorraine, aux confins du monde, la nature reste fragile, fulgurante et précieuse.
Les images choisies sont dans des tons neutres. La lumière particulière et les animaux sont saisis dans leur environnement.
Dans un second espace, les animaux photographiés sont présentés par le biais de spécimens naturalisés issus des collections patrimoniales du muséum-aquarium ou prêtés par d’autres muséums. Le discours est plus conséquent, scientifique et pédagogique. Le visiteur peut ainsi observer de plus près des spécimens réels, comprendre leur mode de vie, leur rapport à leur environnement. Il s’agit de retrouver les animaux photographiés de façon à pouvoir les observer de près et avoir quelques informations sur leur biologie, leur milieu naturel.
Pour rester cohérent dans la présentation, valoriser les espèces locales, l'espace présentera uniquement des animaux lorrains. Il s’agit dans cet espace de rester en continuité avec la thématique de l’exposition : la photographie naturaliste, l’observation des animaux.
© Vincent Munier
© Vincent Munier
Vincent Munier est né en 1976 et vit dans les Vosges, sa terre d’origine, où il cultive le contact permanent avec la nature. Grâce à son père Michel, il découvre la photographie pour s’exprimer, mais aussi pour s’engager et témoigner de la richesse et de la fragilité de cette nature. Autodidacte, il commence ses premiers pas dans la photographie à l’âge de 12 ans avec un novoflex 400 et sa première rencontre fut avec un chevreuil. À 20 ans, il réalise son premier voyage en afrique pendant 3 mois où il s’immisce dans l’univers des bushmen et découvre leur mode de vie en symbiose avec la nature et les animaux. Il côtoie par la suite le monde du journalisme par l’intermédiaire de Cdd dans un quotidien régional qu’il abandonnera rapidement. depuis, il est considéré comme l’un des plus talentueux de sa génération et est le premier photographe à avoir reçu trois fois le prix d’Eric Hosking du BBC Wildlife Photographer of the Year en 2000, 2001, 2002. Suite à ce succès, il décide de se consacrer totalement à la photographie, toujours dans le plaisir et la simplicité.
Ses photographies ont été exposées dans pas moins de 35 pays. Loin des sublimes paysages ensoleillés et des bords de mer, la lumière et la brume des paysages froids et humides l’inspirent davantage.
Vincent et son père préfèrent, en effet, la rudesse des hivers, les journées d’attente ou l’obscurité de l’aube et du crépuscule pour capturer ce que la nature a de plus mystérieux. Ils nous livrent ainsi un authentique travail sans trucage, sans filtre et sans lumière artificielle. Le talent de Vincent Munier réside dans sa patience et l’attente de moments d’exception où l’animal apparaît discrètement dans une nature embrumée. La poésie de ses photographies appelle à la préservation de la nature sauvage.
Son travail est influencé par celui du photographe japonais michio Hoshino et de l’américain Jim Brandenburg. Il apprécie particulièrement l’art minimaliste et les estampes japonaises et désigne Robert Hainard comme étant son père spirituel.