© Olivier Pasquiers et François Chaslin - Paris / Carnet Périphérique
L’ouvrage propose une balade photographique sur le boulevard périphérique de Paris qui délimite, le long d’un anneau de 34 km, le Paris historique et la frontière entre Paris centre et banlieues. Depuis 1860, Paris n’a pas changé de limites administratives. après avoir annexé les communes limitrophes, après avoir transformé les « fortifs » en « périph », Paris et sa banlieue se sont figés. La limite, c’est le « périph » qui sépare les Parisiens des autres … Être en banlieue n’est pas être à Paris.
Les photographies d’olivier Pasquiers montrent des paysages urbains vides. Des photographies de l’un et l’autre côté, jouant avec les architectures, les paysages. Les prises de vue traduisent la dureté et le haut niveau de contraste de ces territoires ; les images montrent des entailles dans l’espace urbain. Mais le point de vue du photographe se tient à distance, et ne s’attarde pas à décrire précisément tel ou tel site. L’impression de voyage reste forte et les images semblent « dérouler », à partir d’une vision à moyenne distance, les éléments marquants d’un paysage frontière, un « entre-deux » beaucoup plus complexe et insolite qu’on ne l’imagine. Le texte de François Chaslin soulève de manière à la fois sensible et documentée la question de la relation de l’architecture et de l’urbanisme contemporains au paysage urbain.
Ce livre s’inscrit dans l’actualité du débat sur le grand Paris, et se situe au cœur des préoccupations de la maison d’édition qui depuis plusieurs années s’intéresse aux rapports de la ville et de la banlieue, en particulier dans la région parisienne.
Olivier Pasquiers est photographe, membre du collectif le bar Floréal. Il photographie depuis 1991.
François Chaslin est architecte, critique et professeur, auteur de plusieurs essais et monographies. ancien rédacteur en chef de L’Architecture d’aujourd’hui, producteur de l’émission hebdomadaire de France-Culture Métropolitains.