© Sabrina-Ambre Biller
Centre Permanent de la Photographie Maison Chazaly 48310 Fournels
« Paysages croisés » est une expérience offerte au regard.
Un cheminement épuré de l’ordre de l’intime, un pèlerinage intérieur, une ode à la nature, un regard sur le temps… Cette traversée du sensible trouve sa place au cœur de la nature et dans ces croisements s’opèrent de manière formelle, anecdotique, et littérale l’expérience du temps. L’espace et le temps s’inscrit tout au long du processus de captation.
Ces prélèvements photographiques comme des traces cueillies de l’ordinaire et de l’acceptation commune de ces lieux parcourus, permettent de rendre compte de la sensation de vécu et de l’émotion rencontrée. En interrogeant ainsi sa stabilité apparente, en révélant l’invisible, afin de découvrir des chemins de traverse, et peut-être quelques utopies…
Une vision poétique de notre regard qui influent nos modes d’appréhension du monde, Sabrina Ambre Biller nous invites à réinvestir celui-ci.
« Souvenirs géométriques »
Mes souvenirs sont des souvenirs de géométrie simple... des jeux de constructions géométriques. Au fil du temps, j’ai appris à poser des regards entre une forme et une autre, une masse et un espace. Enfant je me souviens d’avoir essayer de manipuler ma perception pour recréer une autre narration... le temps d’une récréation…
Définir ainsi une nouvelle topologie de ce qui a été originellement perçu, jeu de souvenirs par fragments de mémoire, jeu de construction pour reconstruire une perception. L’écriture de la lumière inscrit des analogies linéaires et de contrastes au fur et à mesure de la bobine argentique. La prise de vue est en aveugle accentuant la mécanique de la mémoire pour créer des combinaisons en diptyque sur la surface du film. Ces paysages intérieurs portent les traces d’un cheminement du temps, mémoire de formes inscrites dans la matière photographique par jeu de souvenirs. « Seules les traces font rêver »
Sabrina Ambre Biller, artiste et plasticienne, travaille en indépendante en profession libérale, elle vit et travaille à Montpellier.
