
Destroyed, le prochain album de MOBY est accompagné d'un livre de photos éponyme, publié par Damiani. Une litanie d'images fascinantes prises dans le monde entier, Destroyed est tour à tour une poignante, amusante et magnifique cavalcade d'endroits déserts surréalistes et de «non-lieux» urbains. Des bâtiments d'aéroports avec des corridors sans fin qui semblent ne mener nulle part, ainsi que des compositions semi-abstraites de formes nuageuses et de paysages pris à travers les hublots des avions. Dans les coulisses d'une odyssée internationale, Destroyed nous révéle un aspect du tourisme rarement exposé, du temps passé dans les espaces artificiels comme des chambres d'hôtels, des salles d'attente ou des coulisses.
Le livre de photos joint à l'album fournissent ensemble un regard intime sur le monde de MOBY et son processus créatif en tant qu'artiste. La musique et les photos ont été créées dans la même période pour illustrer l'inspiration que procure l'étrange et le sublime monde du voyage.
Il y a des contrastes de lumières dans les images avec de vastes panoramas de chambres d'hôtel isolées, des scènes de foules ondulantes qui viennent se fracasser sur la scène. Leur juxtaposition montre un apparent et évident bouleversement psychologique, le « yin » dramatique et un « yang » de la vie pendant une tournée internationale de musicien. Car comme MOBY l'énonce : « Une tournée est pleine de contrastes et d'étrangetés et c'est cela que j'essaie de transmettre à travers ces photos. »
La prise, le développement et l'impression des photos ne sont pas inconnus de MOBY, étudiant diplômé en Photo et Cinéma du SUNY Purchase (Université d'Etat de New York), et il a toujours été un fervent utilisateur des appareils SLR ( Single-Lens reflex), le premier ayant été offert à l'âge de 10 ans, par son oncle photographe au New York Times. Depuis ce jour, MOBY garde sur lui un appareil photo partout où il va. Le titre et la couverture de Destroyed représentent la dernier mot à s'inscrire sur les panneaux sécurité LED : « Unattended luggage will be destroyed » que MOBY a shooté dans un corridor désertique de l'aéroport La Guardia de NY.
MOBY annonce ainsi qu' « un de (ses) buts dans (ses) images est de capturer le normal pour le présenter comme étrange et à l'inverse l'étrange comme quelque chose de normal. »
© Moby, Destroyed.
Bien qu'attaché à un nombre d'artistes contemporains comme Sally Mann et Wolfgang Tillmans, les principales influences photographiques de MOBY viennent essentiellement du milieu du 20ème incluant Irving Penn, André Kertesz et Edward Steichen. « La technique derrière la photographie des années 70 et 80 prédominait presque sur la composition elle-même. Wolfgang Tillmans réplique ainsi à propos : « même si vous avez un minable petit instantané vous pouvez faire des photos remarquables et il y a quelque chose de réellement libérateur en cela ».
Les musiques de MOBY extraites de Destroyed ont été écrites tard dans les nuits passées dans différents hôtels du monde entier. Comme une bande son pour les métropoles vides à 2h du matin, Destroyed évoque les sensations nocturnes paradoxales, à travers une certaine anxiété de l'isolation associée au confort d'une solitude sereine. Le résultat constitue un ensemble de 15 morceaux qui regroupe l'atmosphérique et le troublant avec le beau et le rassurant – un disque riche en mélodies qui s'inscrivent furtivement dans notre esprit sans pour autant nous marteler la tête.
Les tirages sont disponibles dans un format standard et en grande taille, L'édition standard est de 30 exemplaires pour chaque photo et de 10 exemplaires pour le plus grand format. Toutes les photos sont signées et numérotées par MOBY. Publié par Damiani, le livre Destroyed de 128 pages, en reliure cartonnée, réunit 55 photos prises par MOBY.
Signature et live de Moby chez colette, le lundi 23 mai à 18h.
Vignette © Moby.