
Artothèque de Grenoble 202 Grand'Place 38100 Grenoble France
Fascination du mouvement intense des passants de la rue Augusta à Lisbonne en dialogue avec des fragments choisis d’un panneau représentant le panorama de la ville avant le tremblement de terre en 1775. Corps en mouvement qui viennent repeupler la rue qui fut détruite en 1775 et qui posent la question de l’occupation du paysage urbain en rapport avec la mémoire du lieu.
Le sentiment de paysage urbain se définit dans ce travail par opposition au sentiment du paysage de la ville. En ce sens il ne s’agit pas ici, de saisir la ville dans sa totalité, mais davantage d’une vision fragmentaire du spectacle de la ville, à l’intérieur duquel l’expérience vécue est une composante essentielle. Dans le paysage urbain, tout dans la ville y compris la foule, les objets, les individus, deviennent une partie du paysage.
Les passants, fonctionne dans ma pensée comme une sorte de symphonie de corps anonymes rythmant mon parcours dans la ville.
« Dans son objectif, les azulejos ont glissé vers le lavis. Elle les juxtapose à l’image d’une rue, toujours la même, qu’une porte horloge surmonte figeant un temps immuable tandis que les passants, tous différents, foulent les dalles blanches et noires dans l’atmosphère rosée qui se dégage de la photographie … Aurore de Sousa travaille dans ses photographies le surgissement de l’histoire douloureuse métamorphosée en mouvement. Elle redonne la vie aux ‘‘ Cent mille infortunés que la terre dévore’’ pleurés par Voltaire en associant temps et couleur, mouvement et immobilité ».
F. di Rocco.