C'est curieux comme parfois, sans savoir pourquoi, nous nous sentons bien quelque part, hors et loin des lieux qui nous sont si familiers. Et comme parfois encore, à l'inverse, avons l'impression d'être étrangers aux lieux, pourtant plus près de chez nous. Sans cesse ces sentiments ambivalents me viennent à l'esprit, lorsque mes pas me mènent vers des paysages proches ou lointains. Quand le regard porte à l'horizon, il compare, scrute, décortique, apprécie à l'aune des paysages dèjà vus, des expériences acquises et des histoires passées. Je me laisse dire qu'ils ne se regardent pas, mais se vivent. Me viennent à l'esprit deux situations qui illustrent ce sentiment. La première lors d'un premier voyage que je fis en Hongrie. Je me trouvai à l'est du pays, là où la plaine s'étend infiniment, à perte de vue, des roseaux, des lacs, des marais. Ces endroits se faisaient l'écho de l'estuaire de la Loire avec ses similitudes de configuration. La seconde situation tient à la découverte de l'autre Loire. De celle "étrangère" , qui ne s'habille pas de roselières, ni de bancs de sable. De cette Loire que j'ignorais, qui appartient à d'autres regards, qui serpente encaissée depuis le Mont-Gerbier-de-Jonc. Cette exposition de photographies propose de s'interroger sur la proximité et le rapport que nous entretenons au paysage à travers les itinéraires croisés réalisés en Hongrie et tout au long de la Loire. Légende de l'image : La plaine hongroise aux environs de Mak.
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