Galerie Fait & Cause Rue Quincampoix, 58 75004 Paris France
Olivier Pasquiers présente quatre séries photographiques.
LES OUBLIÉS DE GUERRE : Ils sont une trentaine d’anciens combattants marocains de l’armée française à résider dans les deux foyers Sonacotra (ADOMA) de Beauvais. Âgés de soixante-dix à plus de quatre-vingts ans, ils sont arrivés en France à partir de 1999. La plupart, pour la première fois...
PREMIÈRE PAYE : « J'ai donc photographié les personnes qui ont accepté de participer à ce projet et j'ai noté en un texte court les souvenirs : premier atelier, premier argent. Cette première paye qui était sans doute pleine du rêve d'une vie d'adulte naissante.»
MAUX D'EXIL : C'est un travail réalisé à l'initiative du COMEDE (Comité Médical pour les Exilés, le Kremlin-Bicêtre) sur les personnes contraintes de fuir leur pays avec des témoignages recueillis par Jean-Louis Lévy, écrivain et médecin fondateur du comité.
NOUS...NOTRE CORPS : réalisée dans le cadre d'un projet culturel mené par la Maison de la Solidarité de Gennevilliers : Les participants choisissaient une photographie, pas forcément la leur : qui les inspirait. C’était le point de départ de l’écriture. Au fil des semaines il y avait de plus en plus d’images de fragments de corps mis à disposition et chacun pouvait donc écrire …
Quelle vie pour ces vieux Marocains, Oubliés de guerre, qui ne parlent pas, ou si peu le français ? Ils vivent là, isolés dans un foyer au milieu d'une cité comme une autre...
Quelle vie pour tous ceux, jeunes ou vieux, femmes ou hommes qui errent des heures entières sans travail ni logement ?
Quelle vie faite à celles et ceux de tous âges, de toutes conditions, qui ont fuit les violences de leur pays ?
Quelle vie faite au quotidien à tous ces corps contraints pas l’extrême pauvreté, par l’angoisse de la maladie que l’on ne soignera pas ?
Quelle vie ? La photographie, seule, me paraît bien pauvre pour répondre à une telle interrogation, pour dire l'horreur du viol, les heures passées à avoir peur, le temps infiniment long de la misère, les années vidées par le chômage. Pas de photographes dans les salles où l'on torture. Aucun photographe témoin des violences faites aux femmes pour prix du passage des frontières vers l'Europe.
« Alors j'ai choisi de m'asseoir à côté des gens, de les photographier, mais aussi de les écouter... »
Olivier Pasquiers