Le Cloître Ouvert 222, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris France
En cette année d’anniversaire des 35 ans du champagne Nicolas Feuillatte, l’artiste choisi est Julien Taylor, photographe illusionniste.
Du 29 mars au 20 avril, Nicolas Feuillatte présente une sélection de ses photographies ainsi que « Boom ! » l’œuvre conçue pour les 35 ans de la marque. C’est au Cloître Ouvert, nouveau lieu d’expositions à Paris, que le public pourra découvrir le travail de ce jeune photographe.
Les œuvres de Julien Taylor relèvent toutes du photomontage numérique. Mais l’ordinateur n’est qu’un outil de composition : l’artiste se considère volontiers comme un bricoleur du réel qui préfère l’idée, le geste du créateur à la perfection rendue possible par la technologie.
Julien Taylor s’est d’abord distingué comme photographe de la nuit. Ce qui l’intéresse alors est le mouvement, le flou, la confusion, en un mot, l’étourdissement. Il photographie méthodiquement du sol au plafond et depuis des points de vue choisis, des décors habités de noctambules. Il a l’idée d’assembler, par le biais du photomontage, différents instants d’une même soirée pour créer des suites d’images déroulant le film d’une fête qui a réellement existé, mais qu’il se plaît à réinventer.
« Il y a le moment où je prends les photos – ce fameux instant décisif cher à Henri Cartier-Bresson – et celui où je l’assemble sur l’ordinateur, et découvre leurs complémentarités. Ce sont deux instants de révélation, qui procurent des plaisirs différents, comme c’était le cas avec le reflex analogique et la chambre noire. »
Après le shooting vient le temps du collage numérique sur ordinateur et la naissance d’une narration nouvelle, avec un principe de décomposition du mouvement, une démarche analytique qui ne sont pas sans évoquer les recherches scientifiques d’Étienne-Jules Marey et Eadweard Muybridge.
En 2005, fort de ces expériences et de plus en plus sollicité, son travail prend un tour nouveau. Si le concept de photomontage demeure le fondement de son œuvre, le processus créatif va s’inverser. « J’ai voulu penser d’abord à l’image que je voulais faire, et aller chercher ensuite les photographies qui me le permettraient. » C’est dans cette optique que s’inscriront ensuite ses travaux, et notamment l’œuvre très aboutie qu’il vient de réaliser pour Nicolas Feuillatte.
La vie d’artiste professionnel de Julien Taylor commence véritablement au sein de La Générale, un squat dans le quartier de Belleville, à Paris, où il occupe un atelier en 2006 et 2007. Ce lieu créatif et festif ferme en 2007. Julien rencontre alors l’association Fetart, dont le principe est de démocratiser la photographie et d’encourager les jeunes artistes. Par ce biais, il exposera avec d’autres photographes et se fera connaître.