Expositions du 10/09/2005 au 30/09/2005 Terminé
Galerie Hitomi Bushi d'Eau Rue José Maria de Heredia, 9 75007 Paris Tél. 01 43 06 92 39 E-mail : bushiris@free.fr Ouvert du mardi au samedi de 11h à 12h30 et de 14h à 19h.
vernissage le vendredi 9 septembre 2005 de 18h à 21h
La série photographique "Evénement d'espace" a été réalisée par Sylvie Tubiana en 1992 et a reçue le Prix Kodak de la Critique Photographique en 1993. Cette série a été montrée de nombreuses fois en Province et à l'étranger, elle est exposée pour la première fois à Paris.
Ce travail explore et réinterroge notre perception de l'espace, de la lumière et du temps.
Sylvie Tubiana a photographié des lieux clos, intimistes sur lesquels elle a projeté des images issues du monde extérieur, un monde tendant à l'universel : une ville dans le brouillard, un ciel orageux.
De cette juxtaposition d'images, de cette imbrication de visions, naît un sentiment de trouble et d'étrangeté : le spectateur visite un lieu fictionnel qui tient à la fois du huit clos et de la réalité tangible. Ces images renoncent à illustrer quoi que ce soit de significatif ou de sensationnel, ni de figer des instants spectaculaires mais elles créent une fiction à partir de la réalité. Et l'imaginaire devient réalité.
Max ARMENGAUD est né en 1957.
Enseignant à l'École Supérieure des Beaux-Arts de Marseille.
Depuis une vingtaine d'années Max Armengaud poursuit l'exploration photographique de monuments institutionnels emblématiques qui structurent l'organisation sociale et politique dans nos sociétés.
L'ensemble photographique “Un portrait de l'Opéra de Paris, 1988-1990” présenté à la galerie est tiré d'un ensemble plus vaste qui a valu à son auteur de séjourner à la Villa Médicis à Rome en 1990-1991 où il a réalisé un portrait de même nature de la Cité du Vatican.
Max Armengaud aborde l'institution à partir de ses composantes humaines et architecturales, et depuis la coulisse. La question de la visibilité de l'institution, de son rapport à l'image et à la représentation d'elle-même est au centre de sa démarche.
Utilisant le portrait in situ comme mode opératoire, il s'appuie sur le rapport individu/architecture pour construire ses photographies, travaillant ainsi directement sur le matériau fonction/espace qui conditionne toute l'organisation interne de l'institution. Ce faisant, il place l'individu au centre du dispositif d'appréhension de l'institution, le portrait le saisissant dans sa relation à l'architecture, à la fonction, à la hiérarchie, l'image photographique l'inscrivant quant à elle dans un rapport au temps, à l'histoire, à la représentation de lui-même.
Ce jeu de confrontation entre un individu, un lieu, une fonction, une hiérarchie, ce point d'intersection entre histoire individuelle et histoire collective suppose un équilibre dans l'image entre la présence de l'individu et celle du lieu. Max Armengaud instaure à ce propos une relation à la figure décalée par rapport au traitement iconique habituellement utilisée dans la représentation du territoire institutionnel. Il confirme cette posture en présentant ses séries sous la forme compacte de murs d'images où chaque portrait individuel apparaît comme un fragment d'un ensemble pris dans d'autres jeux de confrontations.
Ainsi, par sa démarche photographique, par ses partis pris formels, par l'affirmation d'un positionnement singulier vis à vis du monument institutionnel, Max Armengaud inscrit chacune de ses séries, ainsi que leur accumulation, dans le champ d'une esthétique contemporaine. Galerie Hitomi Bushi d'Eau Rue José Maria de Heredia, 9 75007 Paris Tél. 01 43 06 92 39 E-mail : bushiris@free.fr Ouvert du mardi au samedi de 11h à 12h30 et de 14h à 19h.