Galerie Françoise Paviot 57 rue Sainte Anne 75002 Paris France
Plusieurs séries seront présentées au cours de cette exposition, qui est la première que la Galerie consacre à ce photographe, mais toutes ces séries ont des points communs. Ian Paterson n'a jamais appris la photographie et ses techniques. Peintre dessinateur de formation, il s'est tourné, pour faire de la photographie, vers des outils très simples, comme des appareils photographiques pour enfants, voire primitifs, comme le sténopé ou le photogramme. Puis il a tout de suite complété ses prises de vue par des interventions, des bricolages qui varient et se renouvellent d'une série à l'autre mais qui font que ses images sont toujours le résultat d'un double travail. Il a aussi régulièrement privilégié le petit format, d'où le titre de cette exposition, qui lui permet ainsi de mettre la Tour Eiffel dans sa poche ou le Pont Neuf dans sa main.
« Presque toutes mes oeuvres photographiques ont été créées avec un simple moyen primitif . J'ai été formé en tant que peintre et historien de l'art. La photographie ne faisait pas partie de mon éducation et j'ai appris par l'expérience. J'ai longtemps travaillé au sténopé... J'ai été intrigué par le long temps d'exposition, le «faire» de l'image plutôt que le «prélèvement» d'une image et j'aime la douceur, le sentiment romantique auquel il donne lieu. Soit la méthode m'a appris à voir, soit elle m'a révélé ce que j'ai déjà vu.
Plus récemment j'ai fait beaucoup de «photogrammes»... encore une fois, j'aime la simplicité, la franchise et la «vérité» de ces formes plus primitives de la photographie. Rien ne peut être plus direct que le contact entre l'objet et le papier photographique. Il est la véritable trace de quelque chose de tangible.
Le pissenlit, de la série Pour Madeleine, représente pour moi beaucoup de choses, mais peut-être surtout comme une sorte de métaphore pour la vie-mort-vie. Il a aussi quelque chose à voir avec James Joyce et Samuel Beckett. Le titre, Pour Madeleine est pour Madeleine Millot- Durrenberger, la merveilleuse collectionneuse de la photographie à Strasbourg... Il est un hommage à son soutien constant et l'intérêt pour mon travail.»
Ian Paterson.