Galerie d'une trentaine de portraits et bustes, autant de "personnages numériques" de format A3, imprimés sur papier aquarelle au torchon, contrecollés sur aluminium. Après avoir recueilli le « vécu » de nos murs, mise en mémoire photographique du temps, des expressions plurielles qui marquent nos surfaces urbaines, j’ai projeté et photographié à nouveau cette matière photographique sur divers supports (œuf en polystyrène, mannequin…) pour matérialiser des personnalités. Ces convives sont symptomatiques de mon parcours photographique. Le point de départ est un travail de commande, la reproduction de masques africains. De là est né mon intérêt pour ces arts dits primitifs. De la simple reproduction, j’ai ensuite désiré mettre en volume cette représentation. J’ai ainsi créé ma première série de masques photographiques (« Duos », « Solos ») où les photographies de statues, masques préexistants reprenaient du volume dans l’utilisation comme support, d’une émulsion argentique couchée sur de l’écorce riche en reliefs. Puis, un tournant s'est opéré en travaillant pour la première fois avec un reflex numérique. Ne pouvant faire passer mes écorces de bois dans une imprimante, la "troisième dimension" s'est jouée dans les effets de la projection d'une image plane sur différents volumes et dans le choix du papier pour l'impression. Ma dernière étape est donc une création de masques dits « numériques »… masques qui ont su ensuite trouver un "corps", lui aussi habillé de lumières urbaines. Les matières de la ville ont ainsi permis de créer, par la projection sur le mannequin, des tissus et accessoires habillant mes différents personnages…
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