Adrien Chevrot présente son dernier travail intitulé PARISTASI, issu d’un voyage entre Paris, Berlin et Leipzig. Le musée de la Stasi, à Berlin, est le point de départ de cette série. "Le musée m’est apparu comme une caricature de l’histoire, et il est devenu un déclencheur photographique. La ville s’est transformée en métaphore du musée et j’ai commencé à collectionner les images, comme on collectionne des objets. J’ai toujours gardé présent dans mon esprit la mise en scène du musée de la Stasi: les inscriptions manuscrites sur les panneaux en carton, les plantes disposées sur des podiums, l’écusson en tissu remis aux photographes pour un euro symbolique…" Adrien Chevrot s’est intéressé à ce qui ressemble à des mises en scène, des ready-made, qu’ils soient hérités de l’histoire ou bien recueillis dans son quotidien. Il n’écarte pas pour autant de son travail une photographie « de rue » instantanée. Il assume au contraire une diversité de regards et de points de vue. "Un an après mon voyage à Berlin, j’ai retrouvé des questionnements similaires sur l’histoire de la DDR et sur l’héritage culturel et esthétique de la Stasi au musée-mémorial du « Runde Ecke » à Leipzig, crée en 1989 par un comité de citoyens, dans l’ancien siège administratif de la Stasi. Puis j’ai décidé d’associer certaines photographies prises à Paris au cours de l’année passée à celles que j’avais faites à Berlin et Leipzig. PARISTASI ne traite pas de l’Histoire. Il s’agit plutôt d’un voyage entre réel et imaginaire. L’espace de la ville et l’histoire politique sont en fait le cadre de cette série." Les photographies de PARISTASI sont rarement autonomes. L’impression sur une même feuille de plusieurs photographies, leur format souvent panoramique, les jeux d’échelle, sont autant de dispositifs qui lui permettent de montrer ce réel entre passé et devenir, dans lequel l’imaginaire ne cesse de s’inscrire. "J’ai souhaité retranscrire mon expérience de voyage qui, comme tout voyage, est un certain mélange de réel et d’imaginaire. La photographie est en relation directe avec le réel, mais la production d’images convoque toujours l’imaginaire. Ces deux dimensions ne sont pas antagonistes. PARISTASI n’est pas une fiction." Aurélie Steunou-Guégan
Pour participer au concours photo vous devez vous connecter
Vous n'avez pas de compte ?
Cliquez-ici