
Sélection officielle du Mois de la Photo OFF 2010 à Paris Sélection de "la lettre de la Photographie" 11-11-2010 «SuspensionS» fait partie d'un cycle intitulé «Fragments de Mémoire» entamé depuis 10 ans. Fadi HABIB, dont le travail est partagé entre le noir et blanc argentique 6x6 et le numérique basse résolution, est attiré par la perfection du premier et fasciné par l'imperfection du second. Tiraillé entre les deux extrêmes de la représentation et de l'évocation, tiraillé aussi entre spectateur et acteur. Ses nus féminins numériques, suspendus, pixelisés, effacés, sont le fruit d'une longue recherche technique personnelle de prise de vue sans intervention post-production. Le «one shot» une volonté forte et une marque de fabrique, ni recadrage ni manipulation, pas de retour en arrière sur l'acte photographique, quelle que soit la technique, quel que soit le sujet. Le sujet justement, il est dans l'image mais aussi dans l'acte lui même. Il y a dans ce travail une notion d'avant et d'après, une notion de limite et une position radicale sur la subjectivité de l'acte et de la photographie qui en découle. Architecte et plasticien, Fadi HABIB s'essaie à l'installation, au dispositif et à la vidéo (que vous aurez bientôt l'occasion de découvrir) parallèlement à la photographie. Dans «SuspensionS» il nous propose des photographies énigmatiques, elles interrogent l'image, la projection, l'altération et la résurgence qui évoquent le processus de la Mémoire sous toutes ses formes, oubli, transformation, idéalisation, effacement, éblouissement, négation, renoncement, trace de l'instant, du temps et du décalage.
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