Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon 14 avenue Berthelot 69007 Lyon
L’exposition Voyages pendulaires – Des Roms au coeur de l’Europe est composée de six reportages photographiques réalisés par Bruno Amsellem, membre de la maison de photographes Signatures, pour tenter de comprendre les migrations de la population Rom entre la France et la Roumanie.
La première partie de l'enquête retrace l'expulsion de plusieurs familles d'un bidonville de Vénissieux (en banlieue lyonnaise) dans le cadre de l'aide au retour, un dispositif mis en place par l'Etat français pour sédentariser les Roms sur leurs terres d’origine. Accompagné de Sophie Landrin, journaliste au Monde, Bruno Amsellem a suivi une partie de ces familles rapatriées en Roumanie, jusqu'au bidonville de Tinca, un immense ghetto de 2 000 Roms, totalement démunis, marginalisés et affamés, situé près de la frontière hongroise.
La seconde, réalisée par le même binôme trois ans après cette expulsion, revient sur l'aide au retour orchestrée depuis peu par l'Office Français de l’Immigration et de l’Intégration. Elle relate le parcours de familles roms de l’agglomération lyonnaise qui ont accepté cette aide.
Les deux reportages suivants, menés par Bruno Amsellem, témoignent d’histoires de familles homonymes, les Covaci.
Leurs voyages pendulaires aux itinéraires différents racontent leurs conditions de vie précaires et les raisons de l'exil.
Tarzan Covaci et ses proches comptent à leur actif, depuis 2002, une dizaine d'allers et retours entre la France et Rabagani, le village natal de Tarzan. Traian et Pamela Covaci arrivent de Bihor, à l’ouest de la Roumanie et mènent un projet d’installation réussi à Lyon associé à la volonté de scolariser leur enfant.
Les deux derniers sujets donnent un aperçu de l’évolution des conditions de vie dans les squats et bidonvilles de la région lyonnaise que Bruno Amsellem photographie depuis plus de sept ans. Il nous emmène également en Roumanie sur les traces des usines et fermes d’Etat abandonnées dans lesquelles plus de 60% des Roms travaillaient durant le règne de Nicolae Ceausescu. A fin du régime communiste, ces emplois ont disparu et les premières migrations vers la France et en Europe ont alors commencé.