Après avoir dévoilé une petite partie de ses clichés dans le concept store parisien Baby Buddha
début 2010, Pierre Klein expose du 25 juin au 9 juillet prochain les oeuvres photo et vidéo “Vide ton
Sac” dans la Salle Lucie Aubrac à Montmorency. Le 25 juin, jour du vernissage, l’artiste offrira une
performance...
A l’Abbaye de Maubuisson suivra une exposition avec l’intégralité des oeuvres des artistes s’étant
ralliés au Grand Pari(s) de l’Art Contemporain. Pierre exposera face à des figures emblématiques
telles que William Klein (son père), Gérard Fromanger ou encore Stéphane Pancréac’h...
C’est une démarche artistique associée à une approche sociologique qui plonge Pierre dans le sac
des filles. Son travail reflète son intention d’essayer de mieux comprendre et connaître les femmes
d’aujourd’hui en donnant la parole au contenu de leur sac, souvent caché et protégé. Car
finalement le sac à main n’est autre que le reflet de l’intériorité féminine propre à chacune.
Pierre Klein s’est intéressé au sac à main, objet féminin par excellence, et au rapport que les
femmes entretiennent avec ce dernier pour tenter de faire ressortir leur personnalité.
Pour bon nombre d’hommes, les poches suffisent à emporter au quotidien ce dont ils ont besoin,
c’est une des raisons pour lesquelles le sac à main des femmes est un objet de mystère. Et la
phrase si souvent entendue durant notre enfance : « on ne fouille pas dans le sac des dames »
renforce la curiosité.
Pierre Klein a donc proposé à des femmes ne connaissant pas le sujet avant d’y participer, de “vider
leur sac”... à main. Ce sont les femmes elles-mêmes qui effeuillent et commentent le contenu de
leur sac. À aucun moment Pierre ne s’est permis de fouiller dedans. Dès lors, elles se dévoilent et
amènent Pierre Klein à rebondir sur les constats qu’elles font, en leur posant de nombreuses questions
sur la nature des objets qui s’y trouvent.
Afin de compléter la photographie du contenu du sac et d’y apporter la vision de sa propriétaire,
Pierre Klein a demandé à chacune d’entre elle, à la fin de l’expérience, d’écrire un texte (d’une ligne
ou d’une page) : mon sac pour moi c’est : «...».
Pierre a bien compris qu’il ne suffisait pas de savoir ce qui se dissimulait dans le sac à main des
femmes, mais qu’il était impératif d’avoir les explications qui allaient avec. En effet, nombreuses
sont celles qui transportent au quotidien une trousse à maquillage, un portefeuille bien rempli, divers
bouts de papiers, des cartes de visite… Mais ces objets qui diffèrent de sac en sac n’ont
évidemment pas la même origine, le même parcours, ni la même signification. Chaque objet n’est
pas là par hasard... Ce sont justement sur les explications de ces détails rattachés à la vie de
chaque objet que Pierre Klein a voulu concentrer son projet vidéo. Cette expérience devient pour
chacune l’occasion de parler de soi, d’exprimer ses états d’âme, ses souvenirs, ses joies, et parfois
ses angoisses : l’opportunité d’une réflexion sur sa vie. Car finalement en ouvrant leur sac, les
femmes ouvrent aussi leur coeur.
Le travail de Pierre Klein, depuis plusieurs années, axé sur le détail, ne fait que s’étoffer avec ce
dernier projet. Grâce à cette démarche, il souhaite amener les personnes qui découvrent son oeuvre
à réfléchir sur des détails qui ne sont pas anodins, et cela à partir d’un objet banal et usuel qu’est
le sac à main. Sans jugement de valeur et avec un grand respect pour ce que les femmes révèlent
d’elles, Pierre Klein souhaite leur rendre hommage en leur donnant la parole. Il espère ainsi
apporter quelques éléments concrets à certaines interrogations que l’on peut avoir sur la gent
féminine.
Pierre Klein, fils du photographe William Klein, baigne depuis son enfance dans un univers où la
photographie et l’image en noir et blanc sont omniprésentes.
Une commande passée par Jean-Paul Goude, l’éclaire dans ses recherches et le conforte dans son
idée : il comprend les couleurs et se les approprie. Pierre applique dès lors au pied de la lettre l’étymologie
du mot photographie, il s’agit pour lui de peindre avec la lumière.
Fort de ses expériences, Pierre Klein s’épanouit dans un style qui est le sien.
Lors de l’exposition “Pariscolor” qui se tient en 2006 à la Maison Européenne de la Photographie,
Pierre y montre un Paris qui n’est pas clairement identifiable en le présentant sous la forme d’un
visage et de ses multiples métamorphoses. En 2008, il expose également au ARTMIAMI.
En coloriste né, trouvant des sujets qui lui sont propres, Pierre Klein s’attache à créer un
univers flamboyant et jubilatoire. Amoureux des détails assemblés comme un jeu de lego, il
utilise la photographie sur le mode de l’écriture automatique. Pierre Klein fragmente le réel pour
recréer son univers.