Expositions du 28/05/2010 au 8/10/2010 Terminé
Tate Modern BanksideBankside SE19TG London Royaume-Uni
A une époque ou le voyeurisme touche à son paroxysme avec les réseaux sociaux tels Facebook ou Twitter, ou encore la télé-réalité véritable antre de la décadence moderne, le Tate Modern de Londres offre une exposition merveilleusement en phase avec son temps.
De la mort en passant par le sexe, les quelques 250 photographies attirent l'oeil du visiteur sur la transformation pas seulement de nature voyeuriste mais quasi exhibisionniste de l'Homme.
Certaines photographies ont prêt de 150 ans et semblent avoir traversées les époques.
Au-delà d'une simple expo-photo, la véritable question qui se pose est de savoir jusqu'à quel point le photographe peut aller. Simon Baker, conservateur photographique avoue qu'il s'agit de « sérieuses questions morales »sur « qui regarde, comment il regarde et pourquoi il regarde ».
Des travaux de professionnels tels Brassaï, Henri Cartier-Bresson, Lee Miller, Guy Bourdin, Nan Goldin et Robert Mapplethorpe côtoient ceux d'amateurs.
Les paparazzi eux aussi, véritable chasseurs de stars, sont à l'honneur avec des clichés volés de Richard Burton et de Liz Taylor au bord de leur piscine ou encore Paris Hilton pleurant se rendant au tribunal.
Suicide, éxécution, linchage, c'est probablement la salle la plus dure psychologiquement. Elle inclue des images choquantes, telles l'électrocution de Ruth Snyder immortalisée par Tom Howard en 1928 ou encore Eddie Adam présent lors de l'éxécution d'un officier Viet Cong en 1968.
D'une perspective artistique, l'exposition montre l'art de la photographie secrète, où la plupart du temps le photographe peut se faire oublier et sembler être absent.
Julien MagotTate Modern BanksideBankside SE19TG London Royaume-Uni