Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Expositions

Dans le cadre de l'année du Brésil en France. Exposition organisée en collaboration avec la Maison des Amériques latines et en partenariat avec i > TELE.

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Dans le cadre de "Brésil, Brésils, l'Année du Brésil en France" organisée en France par le Commissariat général français, le Ministère des Affaires étrangères, le Ministère de la Culture et de la Communication et l'Association française d'action artistique, au Brésil par le Commissariat général brésilien, le Ministère de la Culture et le Ministère des Relations extérieures. Commissaire pour la France : Jean-François Chougnet Commissaire pour le Brésil : André Midani

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Cette exposition, présentée en trois parties, propose un nouveau regard sur le parcours photographique de Pierre Verger, mettant en lumière l'originalité et la modernité de ses images. Ses débuts au sein du milieu artistique parisien au début des années 1930, ainsi que ses premiers voyages autour du monde jusqu'à son arrivée au Brésil en 1946, constituent le premier volet de l'exposition. À la fin des années 1940, sous le charme de Salvador de Bahia et de ses habitants, Pierre Verger s'installe dans cette ville, où il travaille comme reporter photographe pour le journal O'Cruzeiro. Dans ces images du Brésil du second volet de l'exposition, on découvre le talent de Pierre Verger pour la composition instantanée. À partir des années 1950, le photographe tente de montrer, à la manière d'un ethnologue, les liens qui unissent le Brésil noir à la civilisation Yoruba du Bénin. Même s'il oriente sa pratique vers le genre documentaire, ses photographies n'en ont pas moins une forte dimension esthétique. Le soin apporté à la composition et à l'éclairage est une composante essentielle du langage plastique de Pierre Verger. Ce dernier volet est présenté sous la forme de projection d'images photographiques. La première partie de l'exposition, composée de 60 photographies réalisées sur les cinq continents de 1933 à 1945 montre la progressive évolution de son travail photographique : des images d'architectures et de paysages, mais aussi des portraits qui révèlent l'importance de l'échange entre le photographe et le sujet photographié. Les thèmes abordés par Pierre Verger au cours de ces premières années sont nombreux ; ses images sont publiées dans divers journaux tels que Regard, Vu, la Revue des Médecins. Il publie également ses photographies aux éditions Paul Hartmann : Espagne (1935), Italie, des Alpes à Sienne (1936), Mexique (1938). De 1942 à 1944, il travaille comme photographe pour le Musée de Lima et collabore en 1945 à un ouvrage consacré aux coutumes des péruviens. La vision de Pierre Verger s'affirme d'emblée comme singulière, éloignée de tous les stéréotypes de l'époque coloniale : il vit le monde comme une expérience sociale et culturelle. Les images réalisées dans le Nordeste brésilien, de 1946 à 1948, présentent un reportage complet sur la manière de vivre à Bahia à cette époque, avec des scènes de pêche, l'ambiance du port, le carnaval, la danse, les fêtes religieuses, la capoeira, des vues de la ville et de la campagne brésilienne. En deux ans, Pierre Verger produit un corpus photographique important dans lequel la recherche d'une lumière très contrastée donne un certain relief et une dynamique à l'image. Il témoignera de son enthousiasme pour le Brésil dans un livre autobiographique Cinquante ans de photographie : "… Cette allégresse ( … ) trente-six ans après, je l'éprouve encore. Ce qui me touchait, c'était, en contraste avec les années passées parmi les indifférents Indiens des Andes, la cordialité retrouvée des relations humaines." En 1948, sous l'impulsion de Théodore Monod, le directeur de l'Institut National Français d'Afrique Noire, Pierre Verger se met à la rédaction d'un mémoire sur la traite négrière. Il se spécialise alors dans l'étude des religions africaines d'origine Yoruba. Pierre Verger oriente désormais son travail photographique vers le genre documentaire, notamment pour illustrer son travail ethnologique ; ses photographies n'en gardent pas moins une forte dimension esthétique par le soin apporté à la composition et à l'éclairage. En 1953, Pierre Verger est initié aux cultes africains et obtient le titre de Babalawo, devenant ainsi Fatumbi Pierre Verger. L'ouvrage Dieux d'Afrique porte sur l'étude et la description de ces principaux cultes; l'étude ethnologique en a été menée par Pierre Verger qui a enrichi sa recherche à l'aide de photographies illustrant les rituels observés. Les rituels de la religion afro-brésilienne d'origine Yoruba, notamment les cultes de possession, constituent le thème central du film présenté dans cette exposition. Pierre Verger montre bien les similitudes observées en Afrique et au Brésil : il est alors parfois difficile de savoir, devant ses photographies, de quel côté de l'Océan on se trouve. le 17 novembre 2005 à 19h Conférence de Francesco Solari sur Pierre Verger, à la Maison des Amériques Latines Diplômé d'histoire de l'Art, agent, marchand, conservateur, collectionneur, Francesco Solari est passionné de photographie et participe à l'organisation d'expositions dans de nombreux musées et institutions culturelles comme le Getty Museum à Los Angeles, le Musée de l'Elysée à Lausanne et les Nations Unies. Il est également l'auteur de plusieurs livres de photographie. Parmi les photographes avec lesquels il a travaillé, on peut citer Yann-Arthus Bertrand, Patrick Cariou, Charles Fréger, Françoise Huguier. Cette conférence sera centrée sur les rapports que Pierre Verger a entretenus avec Salvador da Bahia, son histoire, son métissage et ses rites, sur l'importance de cette ville brésilienne dans la construction de son œuvre. Maison des Amériques Latines 3, rue Cassette 75006 Téléphone 01 53 63 13 40 Voir aussi le magazine "Connaissance des arts": http://www.actuphoto.com/page.php?page=pronews/news_complete&id=2086 © Pierre Verger