
New York 8, 2009 © Aki Kuroda / ADAGP. Courtesy Galerie Maeght
Maison Européenne de la Photographie 5, 7 Rue de Fourcy 75004 Paris France
L'exposition présente une part moins connue, mais non moins importante, de l’activité extrêmement diversifiée d’Aki Kuroda, son travail photographique associé ici à une nouvelle série de dessins.
Aki Kuroda est un homme des « passages » : entre les cultures, entre l’Orient et l’Occident, entre « le calme épuré de l’univers zen et le fourmillement du graffiti », entre l’âme et le corps, entre les mythes archaïques et le futur à inventer, entre les arts enfin, qu’il s’agisse de dessin, peinture, gravure, sculpture, fresque, photographie, décor, installation, scénographie, etc. Depuis les années 90, il est à l’initiative d’un projet singulier, Cosmogarden, série de « spectacle-performances » qu’il élabore avec des danseurs et des architectes.
Kuroda se veut aussi un penseur et, dans la mesure du possible, un réformateur de la ville : la ville fonctionnaliste occidentale ayant fait l’aveu de son échec, « l’artiste doit créer dans la ville un espace différent, quelque chose de tordu, une jachère, pour que les gens puissent retrouver la dimension humaine », aime-t-il à répéter.
Les photographies de New York présentées à la MEP, complétées par une dizaine de dessins, peuvent être regardées comme un carnet de voyage, un journal visuel intime, qui disent l’énergie vitale de la mégalopole, des flux qui la traversent et l’irriguent, des lumières, des enseignes et des panneaux publicitaires qui dessinent une véritable graphie urbaine et signent l’inépuisable magie de New York.