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Downtown Corrdia, Alban Lécuyer

Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Expositions

Expositions du 05/05/2010 au 31/05/2010 Terminé

Espace Ecureuil Nantes 1 rue Racine 44000 Nantes France

Les photographies amateurs prises pendant l’implosion d’une tour ou d’une barre d’immeubles, accessibles à tous sur Internet, formulent les codes d’une architecture singulière, oblique et fracturée, qui ne dure qu’un instant. Quand la poussière retombe, on remplit les espaces vacants de quartiers standard, encastrables à peu près n’importe où et démontables après usage. À travers la création d’une géographie fictive, les photomontages de la série DOWNTOWN CORRIDA mettent en scène la mutation de la métropole contemporaine en tant que territoire superficiel, instable et, par conséquent, précaire. La sédimentation de la ville s’opère par couches successives : un modèle prolifère sur les décombres du précédent, on démolit, on reconstruit. Après le grand ensemble des années 60 et le lotissement des années 80, on assiste à l’émergence d’un habitat moins vertical et moins cloisonné : maisons intergénération¬nelles, immeubles autogérés, écoquar¬tiers, etc. L’apparition de ces nouveaux standards interroge le devenir des formes existantes : celles qui présentent un intérêt patrimonial seront préservées et participeront à la stratification de la ville ; les autres, jugées obsolètes ou inadaptées aux nouveaux modes de vie, disparaîtront. L’image est connue : l’implosion en public des grands ensembles périurbains. On vient voir, en voisin ou en curieux, le dynamitage d’un immeuble comme on assiste au spectacle de la mise à mort. On retrouve l’espace symbolique des arènes (le périmètre de sécurité), la figure du matador (l’entreprise de démolition, l’artificier), l’attente de l’estocade (le compte à rebours), la carcasse de la bête vaincue (les tonnes de gravats). À la fin, généralement, le public applaudit et l’image produite, retransmise à la télévision ou sur Internet, s’inscrit dans la mémoire collective. Une image stéréotypée dont le langage – les explosions, l’éboulement – renvoie aux carrières, aux mines, à la matière brute. La poussière de béton retourne à la poussière et c’est toute l’existence de ces architectures collectives, uniformes, qui apparaît dérisoire et dénuée d’empreinte historique. En définitive, on peut deviner la valeur d’un habitat aux moyens mis en œuvre pour le détruire. La série DOWNTOWN CORRIDA propose de transposer un patrimoine persistant, transmissible, dans l’environnement anachronique des chantiers de démolition. Les photographies ont été réalisées à Nantes, sur les sites où une partie de la ville s’est enfoncée dans les sols alluvionnaires de la Loire. Rendus génériques par le simple jeu des perspectives et de la répétition en série, les hôtels particuliers et les façades en tuffeau du XVIIIe siècle deviennent à leur tour précaires, instables. Et leur inclinaison « naturelle », qui semble les avoir figés dans un perpétuel mouvement d’écroulement, fait écho à la vulnérabilité des constructions périphériques. En privant les objets de mouvement, l’instantané produit alors de nouveaux volumes dont l’excentricité célèbre la fracture, la discontinuité, et prône un retour à la fonction oblique de Claude Parent et Paul Virilio. Entre les architectures à échelle humaine et celles, démesurées, qu’on ne peut appréhender qu’à une certaine distance, les photomontages traduisent un rapport de proximité illusoire entre l’événement et le public. Les personnages, choisis lors de manifestations publiques, reflètent un état latent, une attente sans nostalgie ni impatience dont on ignore si elle concerne une ville disparue ou encore à construire. En arrière-plan se dessinent les contours d’une cité empruntée aux peintures métaphysiques de Giorgio de Chirico. Un espace morcelé où le champ de vision heurte sans cesse les limites d’une parcelle, d’un terrain, d’un chantier. Les paysages se referment progressivement pour devenir des intérieurs, des périmètres sans issue où l’on devine la métamorphose d’une ville enceinte, à la fois close et en instance de mutation. En atteste la présence exagérée de plantes pionnières, qui constituent le premier stade de colonisation d’un site par le végétal. L’homogénéité des climats et la répétition des motifs participent à la confusion entre documentaire et trucage. Une esthétique proche des vues d’artistes placardées sur les chantiers pour annoncer un avenir plat, sans consistance. La corrida minérale qui se joue dans le décor d’un territoire fictif devient alors tour à tour ironique, théâtrale ou surréaliste.


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