courtesy Galerie Esther Woerdehoff, Paris © Loan Nguyen
Galerie Esther Woerdehoff 36 rue Falguière 75015 Paris France
courtesy Galerie Esther Woerdehoff, Paris © Loan Nguyen
La galerie Esther Woerdehoff est heureuse de présenter le travail récent de Loan Nguyen : « Météo et phénomènes naturels ». L’artiste Suisse nous avait déjà séduit avec la série « Mobile », dont cette nouvelle partie est un sous-chapitre. Elle aborde ici le sujet de l’inquiétude face aux changements climatiques.
“Il devient de plus en plus difficile de ne pas être inquiété par les problèmes liés à notre environnement. Chaque jour, les médias nous rapportent un nouveau fait: la banquise et les glaciers fondent, les déserts avancent, l’eau vient à manquer, et chaque jour, l’on ne peut s’empêcher de se demander si le monde survivra à cette crise, si nous pourrons inverser ces dégradations. Nous vivons en permanence avec cette angoisse que le monde disparaisse parce que nous n’avons pas su en prendre soin, angoisse relayée par les films catastrophes qui nous proposent des scénarios où l’ère glaciaire refait son apparition, où des tsunamis géants déférlent sur nos villes.
C’est ma propre peur liée à ces problèmes qui m’a amenée à commencer ce nouveau projet: ma frustration face à ces difficultés globales m’a donné envie de devenir, le temps d’une photo, une sorte de petit dieu, capable d’influencer le monde qui m’entoure. Dans les images que j’ai déjà réalisées, je crée la neige, la grêle, là où il n’y en a pas. Avec un arrosoir, je fais monter la marée. Bien sûr mes tentatives sont vouées à l’échec, mais il en subsiste une trace photographique, une série d’images que je veux poétique et ludique, mais qui aussi, en sourdine, exprime mon angoisse, mon impression de solitude, d’échec face aux problèmes environnementaux.”
Nous reconnaissons dans « Météo et phénomènes naturels » le style que Loan Nguyen a constitué au fil des ans dans la série « Mobile » (2000 – 2009, en cours) : on y retrouve le même jeu de mise en scène, la présence de la figure menue de l’artiste et son geste, souvent simple et délicat, qui définit un lien entre elle et l’environnement. L’intervention humaine est minime : une ombre sur le mur, un regard posé sur un objet, une posture particulière. Le message est en effet posé sur l’étonnement et la merveille face aux choses, dont on fait pourtant partie.