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Spurensuche (recherche de traces)

Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Expositions

Expositions du 26/03/2010 au 30/04/2010 Terminé

Galerie Complex Marseille 3 rue Pastoret 13006 Marseille France

DEFENSE D’ENTRER Le moment où il se retrouve seul dans son sténopé, où personne n’a le droit d’entrer, où il est le premier à voir se former l’image, des ondes de couleurs qui se propagent et finissent par former une certaine image de notre réalité ; ce moment là, miR Grabe ne le partagerait avec personne. Cela menacerait sa photo, troublerait sa concentration, nécessaire à chaque geste, à chaque déplacement dans cet espace réduit, enfin cela péjorerait son plaisir d’être seul avec lui même… Lui même et son travail : la photographie. miR Grabe est un «expérimentateur », il triture ses outils, les contourne,les détourne et ce faisant interroge le processus-même qui fait que dans son sténopé l’image se révèle. Pour ce projet, nous avons perché notre boîte sur un container, au beau milieu du chantier du MUCEM. miR s’y est enfermé pendant 3 jours. Il y a de sa propre sueur dans ses photos, de sa sueur et de sa personne. Un mélange de discipline et d’allégresse. Une jubilation non dissimulée dans la pratique du sténopé que miR Grabe décline depuis plusieurs années. Ses photos ne se lisent pas d’un coup d’œil et le processus n’est jamais totalement lisible. Les images sont renversées, les couleurs sont inversées, il est difficile de remettre les éléments dans leur contexte et de recréer le paysage originel. Celui que l’artiste capture pendant de longues séances d’exposition, des heures et des heures de pause… Comme en peinture, la question du quoi et du comment se pose. Pas de concept, pas de démarche figée, celle ci évolue, elle change avant même qu’on ait fini de l’énoncer, mais en ce qui concerne miR Grabe, on peut presque parler de touche, tant ses photos portent sa marque. Ce que miR Grabe cherche à fixer, c’est l’espace d’un instant. Le photographe est en quête de traces, des traces de nous-mêmes, pour cette série sur Marseille qu’il a commencée depuis Novembre, comme une image du temps passé dans cette ville… Les sujets de miR sont de belles illustrations du concept de sérendipité: à la recherche de quelque chose, miR découvre autre chose et sa photo s’enrichit de cet heureux hasard. miR photographie comme il vit, au gré d’une rencontre, d’un échange, d’un moment partagé, il reste ouvert à la circonstance. La ville, les rues, l’espace urbain sont ces lieux qu’il affectionne particulièrement, sujets de prédilection d’où l’humain est la plupart du temps chassé, ou quand il demeure, il reste anonyme. Ces lieux portent notre emprunte, ils témoignent de notre passage et c’est ce qui intéresse l’artiste. Le parti pris technique est en revanche soumis à une très grande rigueur. Concrètement, le sténopé est un trou dans une boîte, un objectif qui sert à diffracter la lumière. L’image se projette sur un papier négatif qu’il faudra ensuite développer sur une nouvelle feuille de papier argentique pour avoir une image positive, c’est-à-dire dont le sens et les couleurs sont conformes à notre réalité. C’est cette dernière étape que l’artiste réfute. Sa démarche est sans concession, miR Grabe a une idée précise de ce qu’il ne veut pas être, et de ce qu’il ne veut pas faire. Il refuse ce qu’il estime être la copie de ses propres photographies en les passant du négatif au support positif, il préfère garder la première prise, accepte l’image négative et c’est celle-ci qu’il donne à voir…La pièce est unique, et selon les dires de l’artiste elle est pure… Le temps, la lumière, le sténopé peuvent être ici des médiums tout autant que le propos de ses photographies. « Dans mon processus de travail, je vois le dessin du temps et de la lumière se former dans mon sténopé. » Pour la série réalisée pour CompleX, miR a eu recours à un papier particulier. Un papier positif à la recherche duquel il fut pendant de longues années. Un papier utilisé dans les années 1970, puis passé de mode. miR enquête et retrouve la trace de cet outil qui lui devient nécessaire, il rencontre Susanna Krauss, artiste avec laquelle il collabore depuis 2007, qui elle-même a recours à ce papier spécial, un papier positif. L’intrusion de ce nouvel élément technique change la donne pour miR qui peut désormais travailler, s’il le souhaite, en positif. Il intègre une nouvelle donnée et ses images s’en ressentent et se modifient. Technique et sujets évoluent ensemble, ils sont intrinsèquement liés, siamois. En photographie, l’un ne va pas sans l’autre. Le progrès offre de nouvelles perspectives, comme le tube de peinture qui permit le motif en extérieur ! Entre illusion et réalité, l’optique nous joue souvent des tours, ce qui est réel scientifiquement parlant ne correspond pas toujours à notre propre principe de réalité. N’est-ce pas là ce que les impressionnistes cherchaient déjà à comprendre ? Ce n’est pas un hasard si la peinture impressionniste correspond aux premières découvertes marquantes en optique et bien sûr aux premières tentatives photographiques. Que perçoit réellement l’œil ? Comment retranscrire ceci avec un geste artistique ? Quelles sont les « vraies » images de ce que nous acceptons comme réalité ? miR Grabe a sûrement son idée sur la question… Céline Ghisleri/Mars 2010


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