Galerie Périscope Rue du Mouton Blanc, 20 4000 Liège Belgique
Hommage à Hubert Grooteclaes (1927-1994), qui fut à l’origine de l’intérêt de beaucoup de liégeois pour la photographie, notamment les nombreux étudiants qu’il a formé pendant vingt ans à l’Institut Saint Luc de Liège.
Hubert avait quelques phrases bien à lui pour résumer sa philosophie, son point de vue, ses humeurs, comme par exemple : « Il faut foutre le camp ça ne peut pas être pire ailleurs.
On est encore 140.000 c’est 1'équivalent de la population à Rennes, photographiquement, il ne se passe rien à Rennes et i1 ne se passe rien à Liège. Cela pour ne pas s'imaginer que Liège est le centre du monde et que tout tourne autour de Liège. »
C’est un peu pour relever le défi que fut fondée l’asbl Périscope.
Ces quatre expositions, reflètent les différentes périodes créatives d’Hubert Grooteclaes.
« Les photographies d’Hubert Grooteclaes ne sont pas aussi simples d’accès qu’elles n’y paraissent. Elles n’affirment pas, elles questionnent. Si elles chantent, et si parfois elles enchantent, elles sont comme ces contes d’autrefois où, derrière la belle histoire, se cache l’inquiétude ou l’effroi. » Georges Vercheval *
La première exposition, « La vie d’artiste », est consacrée à ses débuts (1955-1970), quand Hubert Grooteclaes avait son studio de portrait Galerie Cathédrale, au centre de Liège. C’est l’époque de la rencontre avec Léo Ferré et des portraits d’artistes de cinéma et de théâtre de passage à Liège.
« T’es rock coco » s’attache à la période du photographisme (1964-1972), qui est née de ses expérimentations réalisées alors que le studio de portrait déclinait et lui laissait du temps libre. Ces travaux (sérigraphies, tirages au trait, symétries, aplats de couleurs vives), exposés dans les galeries de peinture, contribueront à l’époque à une certaine reconnaissance de l’art photographique.
« La nostalgie », c’est le temps d’après « le saut de carpe vers une nouvelle démarche », la période floue (1973-1990). Il part à la redécouverte de ses négatifs, et leur donne une nouvelle vie en les chargeant de nostalgie, par des tirages flous et coloriés de teintes pastels.
« Le printemps des poètes »: les dernières années « … depuis que ma jeunesse a décidé d'aller se faire teindre ailleurs… » En 1990, le papier qu’il utilisait pour ses tirages flous cesse d’être fabriqué; hasard survenu au bon moment, où il commençait à douter du flou. Cela l’incite à revenir à plus de netteté et à retirer ses images, qui retrouvent sérénité et simplicité.