Vendredi 03 Août 2012 15:13:28 par actuphoto dans Expositions

A la Maison de la Photographie Félix Arnaudin, Labouheyre, Landes. Tous les jours de 15h à 18h. Entrée gratuite. Renseignements au 05 58 04 45 00 « La face cachée du végétal » On foule sans s'émouvoir un sol riche de formes insoupçonnées. On regarde sans voir. Et pourtant, de temps à autre on tente d'intercepter un détail, une pièce du puzzle de l'univers. Le cosmos qui se transforme nous glisse entre les doigts et il faut être vigilant si l'on veut observer son empreinte. La Nature nous brûle les yeux mais nous devons persévérer. Sinon le regard s'éteint et la disparition s'ensuit… Contact : Jean@hincker.com Site web : www.hincker.com ______________________ Les images fantasmagoriques de Jean Hincker sont végétaliennes, figures lumineuses, troublantes, surnaturelles elles ne se nourrissent que de végétaux. Cloîtré dans son laboratoire il met sa technicité au service de la rêverie. Quel enchantement de zigzaguer avec les vitacées, d'être ébloui par un lis de malabar, de décoller avec un ficus elastica. "Calme et volupté" Toutes ses épreuves sont à tirage unique. Philippe Becquelin, photographe _______________________ " Au cœur du végétal " Il existe des artistes qui inventent leur art au fur et à mesure qu'ils le pratiquent. C'est le cas de Jean Hincker qui, installé dans les Landes depuis une vingtaine d'années, pratique la foliographie dans une belle exploration du végétal. La foliographie? Un procédé de création photographique où l'artiste substitue au film négatif le végétal lui-même qu'il glisse dans l'agrandisseur afin que la lumière le transperce et en révèle les secrètes subtilités… ce qui donne un tirage original puisqu'il n'y a pas de film et une très haute définition puisqu'il n'y a pas d'intermédiaire. C'est un enchantement. Feuilles de chênes aux arborescences carminées, feuilles de vigne aux tavelures vineuses, feuilles d'ortie mordorées. Jean Hincker plonge dans la chair végétale de la fougère nid d'oiseau, explore les arabesques du chou de Bruxelles ou les raideurs du philodendron. Pour lui, tout est digne d'émerveillement : pétale d'azalée, tige de lys, pédoncule de chêne, feuille de ficus ou de châtaignier. Rien ne lui paraît inexpressif, tout est digne d'être exploré. Dans la chair végétale, des marbrures, des taches, des motifs, des réserves d'ombres et des fragments de lumière... et des couleurs aussi qu'un peintre aurait aimé inventer car dans la matière même on découvre des variantes, des nuances et des tonalités inédites. Jean Hincker nous exhorte à mieux voir la nature, ce monde inconnu qui nous entoure. Mieux voir pour mieux vivre. Ces foliographies sont autant de fenêtres ouvertes sur le monde extérieur donc nécessairement sur nous-mêmes. Annie Quillon écrivain © Crédit photographique: Caoutchouc avec tache brune ,Ficus Elastica ©Jean Hincker