La galerie des jeudi(s) n'avait pas présenté d'exposition collective depuis 2004. Une bande de photographes un peu fatigués, bouffés par le quotidien. Bien sûr, plusieurs d'entre nous se sont investis dans des travaux personnels, mais c'est la première fois depuis tout ce temps, que le groupe se reforme comme ça. Et c'est : pour "la semaine des quatre jeudis" Un moment extraordinaire. Ca valait le coup de l'attendre cette semaine ! Sur qui pouvait t-on compter ? Qui voulait voir nos images ? Comment s'appelle celui qui est venu nous chercher ? Celui qui a offert les voyages pour qu'on se retrouve ensemble aujourd'hui. Ce bienfaiteur qui a supporté le coût des tirages et des cadres. Celui là enfin, qui eu la bonne idée de commander du vin, et de faire venir des musiciens. Cet homme, vous ne le verrez pas. Il est discret. Nous le protégeons. Ce que je peux vous dire, c'est qu'à ses yeux, tout ce qui compte : c'est l'amitié, le plaisir, et de croire en l'art.
La Galerie des Jeudi(s) présente : La semaine des quatre jeudis. 7 propositions photographiques, un espace d’exposition dans le centre de Montpellier. Chaque photographe raconte son histoire dans le format et la technique les plus adaptés à son propos. Les tirages minimalistes côtoient les agrandissements plus importants. Vous trouverez du Polaroid, du négatif argentique couleur, du noir et blanc traditionnel.La très grande majorité des oeuvres présentées sont des tirages effectués par les auteurs. Soyons honnête, nous n'avons pas voulu faire semblant de ranger nos travaux sous un thème commun. Rien ne les fédère en apparence. On trouve bien une veine romantique qui rapproche les propositions de Véronique Blanchard et CPetraud, Des promenades sensuelles d'un côté des scènes de l'enfance de l'autre. Une veine plus frontale qui permet de dire que Pascal Rougier et Erick Allain peuvent être exposés ensemble.
Mais comment rapprocher cela des photographies de Jean Serra quand il nous parle de l'Histoire du 20ème siècle? Les mises en scènes d'Eric Durand évoquent le jeu, c'est aussi très loin des recherches de Miguel Aguilar sur l'intime et la mort. Et pourtant, il s'agit bien de photographies dans tous les cas. Il s'agit bien de s'interroger sur les mouvements du corps et de l'âme, ces émotions fascinantes.
La Galerie des jeudi(s), Arles 2003
Erick Allain
Erick Allain présente : « La nostalgie est un art de vivre »
Dans les photos d'Erick Allain, on retrouve aussi cette notion où le quotidien est symbolisé, c'est à dire qu'il ne photographie pas le quotidien, mais plutôt que les actions quotidiennes servent sa photographie. De plus, il y inclue la confrontation ou le désarroi, et l'impossible.... Il y a aussi cette idée d’Impossible dans les photographies de façades ou de routes. La mer, l’horizon, la mort sont des thèmes familiers de sa photographie. Comme si le regard se confrontait souvent à la désillusion.
Erick Allain
Miguel Aguilar
Miguel Aguilar présente : « Episode 8 : ce qu’il en reste… »
Toujours ce surréalisme qui me colle, que reste-t-il d’une âme…
ces photomontages ?
Le corps comme matière, mais ou vont ces quelques grammes que les mexicains adorent et vénèrent plus que cette enveloppe pesant des kilos…
10 photomontages, mêlés avec des planches anatomiques du 15 éme siècle de Vésale.
CPetraud
CPetraud présente “Le rêve de Marin” :
une quinzaine d’images noir et blanc, tirages de l’auteur, format 50x60cm
Un enfant est endormi, c’est la première image de la série.
Les photographies suivantes nous font pénétrer son rêve.
Les sous-bois, les hautes herbes.
Avec son frère, ils tentent d’attraper des lapins.
Plus loin, une autre bête dans l’obscurité, un loup peut être.
Eric Durand
Eric Durand présente : “Gueules de bois”
La série de photographies, aux scènes reconstitutives, nous entraîne dans un monde parallèle, en un temps imprécis. Ce pourrait être celui qui s’éveille lorsque nous dormons. Le conte n’est pas loin, qui se dessine au trait d’une divine lumière, qui se pose aux premières articulations de l’inanimé pour se découvrir vivant, évoluant au sein de nos propres tableaux de vie. Très vite le caractère de la dualité s’impose aux premiers pas des personnages de l’histoire, et finit par éveiller la méfiance, évoquer l’insouciance, la culture, la futilité, l’admiration, mais aussi l’incurable sottise du genre humain…
Véronique Blanchard
Véronique Blanchard présente « 123 soleil »
Photographies prises au SX70
Entre étangs et cabanes de chasseurs, le corps se faisant forme devient un compagnon de jeu.