
L'exposition est composée de 12 photographies présentant l'obsession cinématographique. Nul besoin de mise en scène et d'acteur pour imaginer un scénario. Le cinéma est partout autour de nous. Une personne, une scène de vie de tous les jours, une lumière, nous renvoient au souvenir d'un film, d'un scène, d'un acteur ou d'une actrice. Une fille se roule dans l'herbe en jouant devant des passants indifférents et, pris sous un certain angle, c'est un drame qui se déroule, comme mis en scène pour susciter notre émotion. Deux conducteurs sortis de leur voiture en pleine campagne au petit matin et c'est une scéne de gangsters tout droit sorti d'un film de Scorcese. Une fillette caressant son dobermann avec le regard vide nous renvoie au "shining" de Kubrick. C'est en passant un bonne partie de ma vie plongé dans un téléviseur que je suis devenu comme possédé par l'image cinématographique. Cherchant à "dramatiser" la réalité, trop ennuyeuse. Le cinéma imite la vie, mais pour moi, c'est la vie qui imite le cinéma.