Galerie Russkiy Mir 7 rue de Miromesnil 75008 Paris France
Cette exposition qui réunit deux arts: la peinture et la photographie, présente au public une sélection d’oeuvres d’artistes russes dits non-conformistes. Les oeuvres de ceux, pour qui la France est devenue leur deuxième patrie, comme: Oscar Rabine (1928), Oleg Tselkov (1934), Edik Steinberg (1937), Vladimir Yankilevsky (1938), Valentin Vorobiov (1938), Vladimir Sichov (1945).
et de ceux, qui comme: Evguéni Kropivnitsky (1893-1979), Vladimir Yakovlev (1934-1998), Vladimir Némukhine (1925), Anatoli Zvérev (1931-1986), Serguei Bordatchev (1948), Igor Voroshilov (1939-1989) ont toujours vécu et travaillé en Russie.
Le public a l’occasion de mettre un visage sur chaque oeuvre grâce aux portraits photographiques de ces artistes, effectués dans les années 60-70 par Vladimir Sichov.
Ces portraits - élément unificateur de l’exposition et oeuvres d’art à part entière, ont été faits en Russie à différentes occasions par V.Sichov, non seulement photographe, mais aussi organisateur d’expositions dans son appartement de ces peintres à Moscou dans les années 70. Ce regard non conforme aux normes idéologiques de l’époque imposées par la force par le régime au pouvoir et la façon de penser qui ne correspondait pas aux stéréotypes imposés, ont valu à certains le départ définitif de Russie.
Les portraits de ces artistes non-conformistes ont fait partie d’une grande rétrospective consacrée à l’oeuvre de Vladimir Sichov, organisée au mois de septembre 2009 par la Galerie Trétyakov de Moscou, qui pour la première fois de son histoire organisait l’exposition d’un photographe dans ses murs. Cette exposition avait été suivie en octobre 2009 par l’exposition à la galerie Russkiy Mir intitulée “Vladimir Sichov. Les hommes et les villes”.
En quittant l’URSS à la fin des années 70, Vladimir Sichov part avec ses archives qui contiennent 180 mille négatifs. En travaillant à Paris avec Paris Match, Vogue, il devient en 1980 le photographe le plus publié au monde. La même année est sorti son livre « Les Russes».
La renommée des artistes présentés à l’exposition, tels qu’Oscar Rabine, Oleg Tselkov et tous les autres, est internationale. Leurs oeuvres sont exposées dans des musées en Russie, en Europe, et notamment en France et en Angleterre, aux USA et dans beaucoup de collections privées. Chacun de ces artistes a vu la reconnaissance de son pays d’origine se transformer en expositions personnelles à Moscou et à St Pétersbourg: à la Galérie Trétyakov et au Musée Russe.
Moins familier pour le public peuvent être les oeuvres d’Igor Andréev, ce peintre qu’on voit planer au-dessus du trottoir sur la photo surréaliste de Vladimir Sichov. Issu de la génération qui a succédé à celle des non-conformistes, Igor Andréev nous séduit par le côté naïf de ses oeuvres, leur démesure et leur fantaisie sans bornes.
Cette exposition est un moment de retrouvailles privilégié et un hommage à l’individualité artistique russe qui ne se plie pas aux règles du système, quel qu’il soit. Le regard du spectateur est inlassablement attiré par l’expression des tableaux d’Oscar Rabine, par le toucher surréaliste d’Oleg Tselkov et par la laconique abstraction d’Edik Steinberg.
