Crédac - Centre d'art contemporain d'Ivry 93, avenue Georges Gosnat F-94200 Ivry-sur-Seine France
Peter Coffin s’intéresse aux pensées alternatives, aux phénomènes irrationnels qui appartiennent à différentes disciplines comme l’histoire de l’art, la science fiction, les croyances New Age, les sciences… Il cherche à travers ses installations, ses photographies et vidéos, à trouver des conclusions que la logique seule ne peut atteindre. Dans ses investigations, Coffin cherche de nouvelles voies pour expérimenter et accéder au monde !
Après avoir fait voler un ovni dans le ciel de Rio, Peter Coffin atterrit au Crédac pour une exposition personnelle de plusieurs vidéos et installations. Dans le prolongement de son travail habituel, il continue ses investigations à travers différents types de phénomènes (naturels, optiques…) en proposant aux visiteurs des nouveaux moyens de regarder et d’appréhender ces manifestations et à questionner la subjectivité de la science.
Le titre choisi par Peter Coffin renvoie aux idées de l’artiste pour cette exposition autour de l’expérience des mouvements, de la couleur et de la lumière ; « qualunque » en italien signifie à la fois quelconque, n’importe lequel, quoi qu’il arrive, à tout prix, quel que soit…
Ainsi, la grande salle du Crédac, accueillera la nouvelle production de l’artiste, Shepard- Risset Glissando, soit une projection vidéo dont l’image viendra couvrir l’espace aux 2 tiers (sol, plafond, et murs latéraux compris). La vidéo, projetée depuis l’emplacement de la cabine de projection de ce lieu conçu à l’origine pour être une salle de cinéma, présentera le défilement progressif des différentes couleurs qui composent le spectre de la lumière selon le
cercle chromatique d’Isaac Newton. Le mouvement des couleurs s’accompagne d’une gamme sonore que l’on appelle Shepard-Risset Glissando. Il s’agit d’un son qui donne la perception d’une montée graduelle vers l’aigu ou inversement vers le grave.
Le visiteur est plongé au coeur d’un dispositif visuel et sonore propre à perturber ses perceptions sensorielles. La projection accompagne un ensemble de sculptures présentées sur socles, réparties dans la salle (exposées en février 2009 à la Barbican Art Gallery à Londres). La série Transformation Works a été créée avec la collaboration d’un mathématicien spécialisé dans la topologie et dans la transformation d’objets vers des formes diverses selon des schémas mathématiques.
Ainsi, un crâne humain est retourné sur lui-même. La transformation d’une pomme de pin se transforme en un fragment de Rubik’s cube. Une coquille est fracturée et répétée comme perçue à travers une lentille de kaléidoscope… Le processus de modification est présenté en regard de l’objet source. Les spectateurs sont invités à reconsidérer l’art de la transformation comme un exercice créatif mais aussi conceptuel. Peter Coffin permet donc à des objets ordinaires de devenir une autre réalité.
Dans une autre salle, Peter Coffin projette la vidéo Untitled (L'Angelus Experience), son interprétation du tableau mythique L'Angelus de Jean-François Millet (1814-1875). L’artiste explore les effets produits par cette vidéo sur le spectateur lorsqu’il la regarde longuement et répétitivement. Par un simple geste, il arrive à « faire danser » la bossa nova aux paysans de Millet, jouant ainsi du perceptif et de l’illusion.
Plus loin, Peter Coffin place un néon « serpentin » extrêmement fin qui relie le sol au plafond. Il investit le panneau lumineux « Pilote » placé à l’extérieur du Centre d’art, il infiltre notre réseau téléphonique par une bande son.