
Les Mères Veilleuses 67, Rue Mouzaïa 75019 Paris France
Du point de vue physique, la photo capture la lumière, c'est-à-dire les photons, particules élémentaires. Les photons se déplacent à 300 millions de m/s, ils déterminent ce que nous appelons le temps. La lumière est nécessaire à l’apparition de la vie. La lumière n’a pas de couleur, elle a des fréquences. Les fréquences émises par la lumière se déposent sur les objets qui la renvoie afin de donner une image d’eux même, image qui captée par notre œil est convertie en signaux électriques, envoyés aux systèmes du cortex visuel. Dans les systèmes spécialisés, les couleurs, les formes, les contours etc., sont traités indépendamment puis regroupés à l’arrière de l’encéphale où une image en trois dimensions se forme. C’est à ce moment que l’on voit. Toutes les photographies sont prises en condition réelle et retranscrivent mes vues, mon vécu, mes points de vue et mes idées. La photographie capte la lumière émise par un instant. Elle est le prolongement du temps de cet instantané qui, fixé sur le papier demeure visible jusqu'à ce que la lumière elle-même vienne ternir le souvenir. La photo est une fenêtre dans le temps, l’espace. Regarder une photo c’est vivre un instant capturé par un autre, c’est prendre la place de son auteur dans un autre espace temps, depuis le point de vue qu’il a choisit, comme un moule d’un caractère particulier. «Distension du temps. Dans l’œil limpide, une vue dissonante. Le regard à travers, l’image ébranlée. Le mouvement vague et clair, lumière de l’absence. Un grand angle sur la perception. Ecrire les matières terrestres.» L.