
Galerie VivoEquidem 113 rue du Cherche Midi 75006 Paris
Dans cette dernière série, Vincent Goutal réinvente la réalité en mettant en scène de jeunes occidentaux figés dans un moment d’absence. Quelque chose est advenu ou doit advenir. Que s’est-il passé ? Comme dans un film dont il aurait raté le début, le spectateur est amené à imaginer seul le scénario, essayant de puiser des indices en observant attentivement les nombreux détails qui s’offrent à lui. Les objets, les couleurs, prennent alors une dimension plus intense créant un univers où le vivant s’efface au profit de l’inanimé. Malgré la profusion des détails, le mystère de la scène reste intact renvoyant celui qui la contemple à son impuissance. De ces situations faisant référence à un quotidien connu de tous (la télévision, mode, le monde trépident du capitalisme), Vincent Goutal révèle un monde en creux, inquiétant, qui échapperait à tout rationalisme. La mise en scène particulièrement stylisée et la lumière souvent en clair-obscur confèrent à ces images une dimension mystérieuse, d’une troublante beauté.